Woulo pou travayè !

L e 1er mai 1886, aux Etats-Unis, une très forte pression des syndicats sur le patro- nat et le gouvernement permet à envi- ron 200 000 travailleurs d'obtenir la journée de 8h et 340 000 doivent faire grève pour for- cer leur employeur à céder.

L'histoire du 1er mai et celle de la lutte ouvriè- re sont jalonnées de drames, d'assassinat de milliers de travailleurs dans le monde pour l'a- mélioration des conditions de travail et d'exis- tence, ceux qui n'ont que leur force de travail à vendre pour vivre.

Le 1ermai a toujours été un temps fort de la lutte revendicative des travailleurs de la pla- nète, le rendez-vous de la solidarité ouvrière. Il nous enseigne que les antagonismes de classes sont encore bien réels de nos jours malgré le verbiage médiatique pseudo philosophique sur la disparition des classes et la fin de la lutte des classes. Le vieux mécanisme de l'exploitation qui permet au patron de faire le plus de profit possible en payant les salariés le moins possible fonctionne toujours et sous des formes de plus en plus sophistiquées.

Le 1er2012 revêt un caractère particulier dans cette situation de crise du capitalisme international. Les capitalistes ont décidé de faire payer cette crise par les travailleurs au travers des plans d'austérités imposés par les gouvernements à leurs soldes. Plans d'austérités se caractérisant par la disparition des droits sociaux acquis de longues luttes par les tra - vailleurs tandis que des cadeaux financiers, d'exonérations sociales et fiscales pleuvent pour le patronat générant des déficits de l'état et des organismes sociaux.

La volonté de résistance des travailleurs, l'o- rientation de leur lutte pour leur salaire, leur condition de vie, la préservation de leur outil de travail s'expriment avec force le 1er mai.

Le monde du travail guadeloupéen n'é- chappe pas à ces antagonismes de classes qui sont aggravés par la politique impé - rialiste française de domination culturel - le, politique, économique…

Le 1ermai 2012 impose aux travailleurs guade - loupéens d'inscrire leurs luttes revendicatives bien sur dans le contexte de la lutte écono- mique pour une meilleure répartition des richesses crées par le travail mais, ils doivent aussi prendre toute leur place dans la lutte politique contre l'impérialisme et contre le colonialisme principal frein au développement économique et social de la Guadeloupe. Le 1ermai 2012 se déroulera comme les années précédentes dans une situation de conflits lar- vés et qui perdurent dans nombre d'entrepri- ses : WSG le Câble, Géothermie Bouillante, Mairie de Goyave, Super U, Gardel….

Il se déroulera dans une situation marquée par la faillite politique économique de la Guadeloupe caractérisée par : Un chômage croissant avec pour seules réponses apportées par le pouvoir colonial : la pré - carité et l'expatriation.

Le démantèlement de tous les services public : la Poste, les hôpitaux, l'éducation, l'inexistence de service public nécessaire à la vie, le transport, l'eau…

L'absence de diadoque constructif du patronat et du pouvoir se caractérisant par la remise en cause en permanence des accords, tel l'accord Bino.

Le 1er mai, les travailleurs du privé et du public seront dans les rues de Marie-Galante et de Pointe-à-Pitre pour manifester leur mécontentement, poser leurs revendications à la face d'un patronat revanchard et de l'état colonial à la botte des pwofitan.

Le Parti Communiste Guadeloupéen apporte son soutien aux travailleurs guadeloupéens et sa solidarité active avec tous ceux qui se battent pour défendre leur emploi et leurs droits. Il appelle les travailleurs à participer mas - sivement aux défilés du 1ermai à Pointe à Pitre et à Marie Galante.

V ive le 1ermai !

Vive la lutte des travailleurs du monde entier W oulo pou twavayè gwadloupéyen.

En avant pour une Guadeloupe débarrassée de l'exploitation et de l'oppression !