FEDERATION DES ASSOCIATIONS DE PARENTS D''ELEVES DE GUADELOUPE

Le 03 juin 2022 À l’attention de M. Pap Ndiaye ministre de l’Éducation 110 rue de Grenelle 75357 Paris- SP 07 Objet : Inégalités de traitement entre les candidats au baccalauréat de Guadeloupe et ceux de la France hexagonale Monsieur le ministre de l’Éducation,

Par le présent courrier, nous souhaitons vous faire part de notre effarement à la lecture du calendrier officiel des épreuves du baccalauréat et singulièrement du baccalauréat professionnel de la session 2022. En effet, nous pouvons y voir des épreuves qui se terminent à 18h30, d’autres positionnées sur le créneau du repas, d’autres les après-midis qui se succèdent avec uniquement 30 minutes d’intervalles. En comparaison, les lycéens hexagonaux ont le privilège de composer le matin puis l’après-midi sans empiètement sur la pause méridienne et cela pendant toute la période d’examen. Ils bénéficient d’ailleurs de 2h30 pour se restaurer. Vous n’êtes pas sans savoir que ce calendrier est tota- lement contraire aux recommandations des spécialistes en chronobiologie.

Comment les lycéens guadeloupéens peuvent-ils être performants entre 12h30 et 14h30, créneaux où l’efficacité intellectuelle chute naturellement ? De surcroit, ce calendrier révèle une certaine méconnaissance de notre géogra- phie (heure du coucher du soleil : 18h36), des conditions d’apprentissage de nos enfants (dans des salles où la tem- pérature est élevée, souvent mal aérées et en l’absence de climatiseur), du profil des élèves du lycée professionnel qui habitent souvent très loin de leur établissement et de la problématique locale du transport collectif (absence de ser- vice après 18h). Ceci incite indirectement les candidats les moins courageux et les plus précaires à bâcler leur travail pour espérer pouvoir rentrer chez eux sans embuches.

Ce calendrier pénalisera d’autant plus les candidats qui bénéficient de mesures d’aménagements comme le 1/3 temps supplémentaire.

L’ensemble de ces éléments ne font que confirmer les réelles inégalités de traitement entre les élèves de Guadeloupe et ceux de l’hexagone. Cette discrimination ne facilite pas la réussite de tous les lycéens et particulièrement de ceux bien éloignés de la France hexagonale.

En conséquence, Monsieur le ministre de l’Éducation, nous, FAPEG, première Fédération de parents d’élèves de Guadeloupe, vous demandons désormais, plus d’équité entre les territoires dans la conception des calendriers d’exa- men et leur réelle adéquation à la réalité locale. Veuillez, Monsieur le ministre de l’Éducation, accepter nos considérations les plus distinguées.Pour le Conseil d’administration de la FAPEG Le président, Michel Gédéon