Un festival de musique inédit éco-responsable

D urant deux jours, le West Indies Green Festival va ravir la population guade- loupéenne en attente d’événe- ments de musique majeurs mais les créateurs du festival avaient, eux, autre chose en tête au démarrage.«Nous sommes trois associés, Kamille Narfez, Liland Hourlier et moi-même. Nous évoluons depuis plusieurs années dans l’univers de l’événementiel et nous en connais- sons bien les ficelles. Nous avions envie de concevoir un projet différent des autres, un projet qui participerait davantage à éveiller les consciences autour de l’écologie. Le West Indies Green Festival a la volonté de se pro- duire en maîtrisant de A à Z son impact carbone avec pour ambition de démontrer qu’il est possible de s’amuser et de profiter pleinement tout en respectant son lieu de vie»confie Lilian Ligarius, créateur du West Indies Green Festival.UN GROS TRAVAIL DE RÉFLEXION

Dès lors, ils ont travaillé de pair avec des ingénieurs en environnement et ont établi une charte imposée aux divers partenaires, prestataires et festivaliers. «Nous voulons que tout le monde s’investisse. Nous avons défini des règles qui permet- tent à chacun de savoir comment avancer à nos côtés. Par exemple, les restaurateurs doivent cuisiner en cir- cuit court et favoriser les produits locaux, le public est encouragé à se placer par le biais du covoiturage et les artistes sont originaires des îles environnantes pour limiter les dépla- cements en avion. Nous essayons de réfléchir à tout pour poursuivre notre engagement premier». Ainsi, le West Indies Green Festival sou- haite notamment réduire au maximum son empreinte sur le site de la plage des Alizés. «Nous avons établi une zone d’implanta- tion précise qui ne gênerapas les tortues, nous avons clôturé certaines zones pour ne pas empiéter sur les plantes et nous avons privilégié un éclairage LED pour réduire notre consommation en électricité. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte pour être complètement éco-responsable. Nous sommes tou- jours dans l’amélioration».DEVENIR ÉCO-LABELLISÉ

Le West Indies Green Festival ne déroge pas à son postulat de départ. «La logistique est compli- quée car il faut pouvoir trouver les professionnels et les équipements qui respectent notre charte. Nous avons la chance d’être soutenus par de nombreuses associations, notam- ment pour la protection des coraux, et d’entreprises intéressées qui nous orientent avec bienveillance. Par ail- leurs, nous allons installer des robi- nets à bouton poussoir pour limiter la consommation d’eau, une benne sera mise à disposition pour sensibili- ser au tri et au recyclage des déchets et nous recherchons encore des pro- positions pour les toilettes sèches. C’est un travail de minutie et un vrai défi mais nous voulons aller au bout car il est important d"insuffler un message positif en Guadeloupe»ajoute Lilian Ligarius. Ainsi, le festi- val sera diagnostiqué par l’Ademe (Agence de l"environnement et de la maîtrise de l"énergie) durant deux jours pour mesurer son impact envi- ronnemental. «En tant qu’événe- ment pilote, nous voulons, à notre niveau, pouvoir montrer l’exemple et dire fièrement qu’il est possible d’or- ganiser un festival de musique totale- ment éco-responsable. Nous aurons des failles mais le but sera de faire mieux l’année prochaine !».TOUT EN MUSIQUE

Le West Indies Green Festival reste avant tout un moment de plaisir où des artistes des Caraïbes vont per- former sur scène. A partir de 14h, les Djs prendront place (Dj Jairo, Dj Foxx-t, Dj Jado X Nine, Dj Greg, Dj B oofy…) puis deux Opening Shows auront lieu en soirée avec des artistes montants comme Niko et N erka et des artistes confirmés comme Mathieu White, Lu City, Rachelle Allison. «Nous voulons mettre en lumière des talents guade- loupéens et voisins aux sonoritésafrobeat et dancehall. Le festival doit être un lieu où l’on profite de l’instant p résent, où l’on fait attention à l’au- tre et, évidemment, où l’on prend le temps d’apprécier la musique !».Lilian Ligarius

Instagram : Westindiesgreenfestival