Osons la révolution pour la Guadeloupe

L’importante consommation des biens et des marchandises produits ailleurs a remplacé la fermeture les usines et des distilleries fermées pour laisser place aux grandes enseignes, qui rapportent plus gros aux multinationales et à la bourgeoisie compradore.

En 1635, la France a pris possession de l’île de Guade-loupe. Depuis 1635, l’année d’occupation de la Guadelou-pe par la France, l’exploitation du territoire, comme c’est la règle dans tout système colonial, n’a servi qu’à bâtir les fortunes colossales de la grande bourgeoisie française.
Certaines personnes se targuent de répéter que la France est une chance pour la Guadeloupe, sans se rendre compte que c’est la Guadeloupe qui est une chance inouïe pour la France.
Le ministre délégué des «Outre-mer», Jean-François Carenco, fraîchement nom-mé au gouvernement d’Elisa-beth Borne, lui qui a exercé en qualité de préfet en Guade-loupe, vient de déclarer sur les ondes : «L’Outre-mer est un truc fabuleux pour la France». Il sait de quoi il parle.
La politique dirigée depuis Paris qui a mis le cap sur l’exploitation de la canne à sucre, a abandonné les autres filières cultivées à grande échelle, telles que le café, le cacao, la vanille, le coton, le manioc, la production vivrière et maraîchère, la pêche, l’élevage porcine et bovine etc…
Cette politique a fait rentrer la Guadeloupe dans un autre système économique. L’im-portante consommation des biens et des marchandises produits ailleurs a remplacé la fermeture les usines et des distilleries fermées pour laisser place aux grandes enseignes, qui rapportent plus gros aux multinationales et à la bourgeoisie compradore.
Jusqu’à preuve du contraire, la France représente la 4e puissance économique mondiale. Dans l’Union européenne, elle est la 2e puissance industrielle après l''Alle-magne. Elle est le premier pays touristique du monde et elle est au 2e rang mondial pour l’industrie agro-alimentaire et les services. Manifes-tement, la Guadeloupe ne tire aucun profit de ce rayonnement mondial.
La Guadeloupe est asphyxiée. Elle vit sous perfusion économique et des transferts sociaux. Il lui faut un sursaut qualitatif, une révolution ! C’est à ce défi que doivent se consacrer ceux qui se sentent comptables de l’avenir de ce pays : politiques, syndicats, élus, les élites…
La Guadeloupe a besoin de tous ses enfants pour changer de paradigme !