Les carnavaliers endiablent Paris

Le 21e édition du Carnaval Tropical de Paris a battu son plein dimanche 3 juillet sous le soleil estival de la capitale. Des dizaines de milliers de personnes ont pu assisté, en musique, au défilé des groupes de festivaliers costumés de leurs plus beaux apparats pour cette journée.

«Nous avions fêté les 20 ans du Carnaval Tropical de Paris au stade Charlety l’an passé dans un contexte un peu particulier. Nous avions hâte de déambuler de nouveau sur les Champs Elysées et de promouvoir nos traditions et nos cultures. Nous revenons de plus bel sur le pavé !» explique Teddy Lacroix, président du Carnaval Tropical de Paris.
UN DÉFILÉ TANT ATTENDU
Touristes et visiteurs en ont pris plein les yeux le temps d’une journée lorsqu’une trentaine d’associations de carnaval ont déboulé sur l’avenue des Champs Elysées à Paris. Le Carnaval Tropical est un rendez-vous majeur notamment pour les Parisiens et les Antillais de métropole. «La date a été actée et ne bouge jamais. Chaque premier dimanche de juillet vous savez qu’il y a le Carnaval à Paris ! C’est notre manière de présenter nos îles et de susciter la curiosité de tous les passants !». Cette année, le thème était «Les outre-mer : l’Europe des 3 océans». Le Carnaval Tropical a donc été l’occasion pour nombreux curieux de découvrir un univers rempli de folklore. Chars décorés, groupes à masque, groupes à peaux, groupes à caisses claires, la palette de performances était grande. «Tout le monde est ravi du déroulé et de l’accueil du public, ce fut une belle journée !».
UNE RÉUSSITE EN DÉPIT DE QUELQUES CONTRARIÉTÉS
Si la journée de dimanche s’est déroulée sans encombre dans des conditions météo et logistiques optimales, la préparation de celle-ci n’a pas été si évidente. «Nous souhaitions pouvoir défiler en sens unique du haut vers le bas de l’avenue, devenue piétonne pour l’occasion, et limiter le nombre de barrières pour faciliter les déplacements. Il était important de sanctuariser notre parcours, cela offre plus de force, plus de visibilité et plus de sécurité au Carnaval. Mais, la mairie de Paris et la préfecture de Paris n’ont pas pu répondre à toutes nos attentes et je regrette un peu le manque de communication et de souplesse dont ils ont fait preuve sur ces sujets». La Fédération a tout de même obtenu la mise en place de barrières sur la moitié du parcours ce qui a laissé la possibilité aux gens d’apprécier davantage le défilé et aux groupes de pouvoir danser plus librement. «Le parcours est finalement resté inchangé et nous avons dû faire demi-tour à mi-chemin mais pour l’édition 2023 nous espérons que celui-ci sera modifié pour prendre la pleine possession de l’avenue. Le Carnaval fait partie du patrimoine culturel de la ville de Paris. Nous représentons une entité avec plus de 3000 festivaliers inscrits. Nous aimerions davantage de considération à l’avenir».
UNE ENVIE DE PROJECTION
En effet, si le Carnaval Tropical de Paris est un jour de liesse, c’est également l’aboutissement de nombreux mois de confection de costumes, de répétitions musicales et chorégraphiées et de déplacements dans toute l’Ile-de-France. «Toutes les associations prennent sur leur temps libre pour présenter un beau show. C’est aussi notre façon de communiquer au monde toute la richesse notre culture». D’ailleurs, la Fédération du Carnaval de Paris organise des représentations tout au long de l’année, qui se clôtureront au Carnaval de Rotterdam cet été. «Nous défilons régulièrement accompagnés d’autres associations de banlieue parisienne. Récemment, nous avons organisé la 1ère édition du Dimanche Gras Porte de Patin à Paris. C’est une époque importante dans notre calendrier, d’autant plus aux Antilles, et nous avions à coeur de perpétuer cette transmission. Plus de 25 000 personnes étaient là. C’était fou !». Des réussites qui créent l’intérêt chez d’autres. «Le Carnaval est une tradition dans divers pays. C’est pour cela que nous avons ouvert l’événement à de nouvelles communautés qui mettent, chaque année, leurs traditions carnavalesques en lumière».
Brésil, Colombie, Pérou, Haïti, Guyane, ont rejoint la file des troupes ultra-marines pour présenter un défilé haut en couleurs. «Nous avons une belle diversité dans les groupes présents. La sélection pour intégrer le festival est exigeante car nous sommes investis pour proposer un spectacle de qualité» ajoute Teddy Lacroix. «L’influence du Carnaval Tropical de Paris va d’ailleurs bien au-delà de nos espérances car il offre une vitrine promotionnelle qui invite au tourisme dans les territoires ultramarins».
www.carnavaltropicaldeparis.fr