Repenser la société de fond en comble

Malheureusement, dans le monde que nous vivons, il est regrettable de constater que nos jeunes sont de plus en plus happés par une spirale infernale qui détruit une bonne partie d’entre eux

Cette réflexion peut laisser supposer qu’il est question de gestion de l’environnement ou de l’action politique ou encore de l’économie sociale. C’est, du moins, un peu tout cela qui forme une société.
Cependant, mon regard se porte plus sur les valeurs que véhiculent les sociétés. C’est souvent qu’on entend dire que la vie a changé, le monde change, qu’il est en mutation permanente. C’est vrai, car aujourd’hui grâce aux différents modes de communication, le monde est assimilé à un village du point de vue planétaire.
Cependant, chaque pays à son mode de fonctionnement, ses lois, ses moeurs et ses coutumes. En Guadeloupe, com-me partout ailleurs, nous avons, nous aussi nos moeurs, nos coutumes, c’est ce tout qui forme nos valeurs. La loi naturelle commande que la jeunesse soit l’avenir de l’Hu-manité. Cela veut dire, en d’autres termes, que c’est elle qui devra prendre un jour les rênes du pouvoir pour cons-truire la société de demain.
Malheureusement, dans le monde que nous vivons, il est regrettable de constater que nos jeunes sont de plus en plus happés par une spirale infernale qui détruit une bonne partie d’entre eux. La mondialisation en est la cause, car elle a débarquée avec d’autres moeurs et avec d’autres coutumes au point de détruire nos propres valeurs, celles qui nous distinguent des autres peuples.
La famille guadeloupéenne est en plein débâcle. L’édu-cation familiale avec nos propres valeurs bat de l’aile, bouffée par la mondialisation.
Nous vivons dans une société distincte de celle de la France par nos coutumes, nos moeurs, notre culture, alors que les lois de la famille votées en France répondent à un besoin de la société française en lien avec les directives européennes. Le choc des cultures ne peut être profitable qu’au pays dominant.
Confrontée par des difficultés financières, une bonne partie de notre jeunesse se laisse attirer par toutes sortes de déviances. Aujourd’hui, c’est l’argent et le sexe qui dominent dans la société, mais ils ne font pas le bonheur de tous ceux qui s’y adonnent. A cause de ces deux monstres sacrés, beaucoup de nos jeunes perdent leur indépendance ou leur vie.
Confrontée à ce même fléau, comme dans tous les pays, la société guadeloupéenne a besoin de se reconstruire sur de nouvelles bases, afin de garantir sa survie. Les Guade-loupéens les plus conscients du danger, doivent réagir impérativement pour sauver ce qui peut l’être encore. Ne dit-on pas : «Tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir ?», mais le temps presse !