Pour une Autonomie maximale, une large Autonomie !

Nous avons lu attentivement la Déclaration de Fort-de-France et relu celle de Basse-Terre. S’il est vrai qu’elles prétendent l’une et l’autre poursuivre le même but, mettre fin à l’anachronisme des institutions complètement en inadéquation avec les besoins de nos peuples et parvenir à une domiciliation d’un réel pouvoir politique qui rendent nos peuples maîtres de leur destin, elles diffèrent dans l’approche.

La Déclaration de Basse-Terre s’adressait à nos peuples, tandis que celle de Fort-de-France s’adresse beaucoup au président de la République française. Pourtant, nous entendons encore certains de nos élus mettre en évidence le fait que ce sont les peuples qui décident comme s’il a été ici ou là question de faire autrement.
La tâche des dirigeants qui prétendent travailler dans l’intérêt bien compris de leur peuple c’est de toujours leur montrer le chemin en expliquant toujours et encore le pourquoi et le comment des choses au lieu d’instiller la peur pour entraîner des réflexes de conservatisme.
Et puis, il faut «appeler un chat un chat». Quand on récuse l’indépendance et que l’on considère que la départementalisation a fait son temps, qu’il faut un réel pouvoir politique dans nos pays, à l’exclusion de ceux régaliens de l’Etat, cela a un nom : c’est l’Autonomie. C’est donc un statut d’Autonomie qu’il nous faut ensemble revendiquer.
Mais, nous l’avons appris depuis longtemps avec Serge Pierre-Justin, lors des écoles élémentaires qui ont suivi la tenue du deuxième congrès du Parti Communiste Guadelou-péen (PCG), que l’autonomie était une revendication mitigée.
Ce qui signifie que l’on peut obtenir une Autonomie sans grande consistance, minimale ou une autonomie maximale, une large autonomie. C’est le rapport de forces entre le pouvoir colonial français et nos peuples mobilisés qui déterminera alors laquelle.
C’est pourquoi, il est important, vital même, que les forces politiques, toutes les forces politiques qui sont pour le changement réel se mettent ensemble pour gagner nos compatriotes qui peuvent encore avoir quelque réticence.
Pour vraiment changer l’ordre des choses, pour aller vers le développement de nos pays et l’épanouissement de nos peuples, il faut réellement entraîner les masses populaires en particulier ceux qui produisent des richesses dans cette lutte pour une Autonomie maximale, une large Autonomie.