Innovation au 71e Tour cycliste international de la Guadeloupe, mais…

Contrairement à ce que certains chroniqueurs ont voulu faire croire, les coureurs n’étaient pas logés au «camping Paradis», comme dans la série télévisée et ce n’est pas parce que ce sont des sportifs qu’ils n’ont pas droit à une meilleure prise en charge.

Cet 71e anniversaire du Tour restera certainement gravé dans la mémoire collective pour de multiples raisons. C’est un Tour qui se voulait novateur, puisque la première étape s’est déroulée sur l’île de La Désirade.
Malheureusement, l’évènement a démarré sur fond de polémique, à cause de la mauvaise prise en charge des coureurs.
C’est vrai qu’un Tour à un tel niveau ne devrait pas souffrir d’une organisation à l’amateurisme. Le moment était mal choisi pour le «tchoké nou ka tchoké», «débouya pa péché !».
Il n’est pas concevable non plus de loger des compétiteurs de cette envergure sous des tentes-coquilles, à même le sol, alors que ces braves sportifs devraient se trouver dans des conditions optimales pour garantir un bon état moral et une bonne condition physique pour affronter la compétition.
Après avoir dit cela, point n’est question pour nous de remettre en question l’initiative prise, d’organiser le prologue à La Désirade.
En donnant le coup d’envoi de la 1ère étape du Tour cycliste dans une des îles du Sud, les organisateurs ont démontré leur volonté et leur capacité à assurer la continuité territoriale de l’archipel guadeloupéen. A coup sûr, c‘est une opération bénéfique pour l’île du point de vue économique et touristique.
Contrairement à ce que certains chroniqueurs ont voulu faire croire, les coureurs n’étaient pas logés au «camping Paradis», comme dans la série télévisée et ce n’est pas parce que ce sont des sportifs qu’ils n’ont pas droit à une meilleure prise en charge.
La Guadeloupe gagnerait à s’inspirer de l’expérience de nos voisins de la Caraïbe qui sont rompus à ce genre d’initiative à caractère international.
A Cuba par exemple, quand un grand évènement est organisé et qu’il y a un manque de logement, la population qui le désire est mise à contribution et en contrepartie elle reçoit un défraiement.
Par ces temps de vaches maigres, cela mettrait «du beurre dans les épinards» des foyers désiradiens qui se porteraient volontaires.
Et puis, les coureurs auraient pu profiter d’un dortoir équipé à l’aide de ces beaux chapiteaux blancs qui pullulent sur le «continent» et ont le plus souvent utilisés pour l’organisation de somptueuses réceptions.
En revanche, reconnaissons-le, cette initiative est un exploit, un coup politique mené d’une main de maître par les différents partenaires de «l’OPA». Quand la politique s’invite, c’est aussi elle qui trinque !
Ce cafouillage rencontré à La Désirade doit servir d’exemple aux organisateurs pour une meilleure prise en charge de leurs hôtes à l’occasion d’une initiative similaire.