L’ARS dans le collimateur du collectif

Contrairement à l’air ambiant de rentrée ou de reprise, pour le collectif en lutte contre l’obligation vaccinale, on ne peut pas à proprement parler de rentrée, puisqu’il n’y a jamais eu de temps mort dans la mobilisation durant les vacances scolaires.

En effet, depuis le jeudi 08 septembre les syndicats et le collectif de lutte contre l’obligation vaccinale ont élu domicile devant le siège de l’Agence régionale de santé (ARS) à Provi-dence aux Abymes et ils pensent y rester jusqu’à ce que les professionnels de santé, le personnel du médico-social et les libéraux soient réintégrés à leur poste et que les salaires dûs, soient versés intégralement.
La mobilisation a augmenté d’un cran, car le vendredi 09 septembre, une conférence de presse a été organisée au Bik de résistance, à l’entrée de l’ARS pour informer la population de la nouvelle méthode adoptée.
Selon Gaby Clavier, Secrétaire général adjoint de l’UTS-UGTG, c’est un changement de braquet. L’objectif d’une telle opération et d’un tel engagement, c’est précisément pour obtenir une rencontre avec le nouveau directeur de l’ARS, M. Laurent Legendart de manière à ouvrir les négociations sur les points d’achoppement. Parmi les sujets que comptent évoquer les syndicats, il y a la question de la maltraitance du personnel soignant et les dégâts causés par la vaccination.
L’objectif de cette rencontre c’est aussi de demander au nouveau
Ce n’est certes pas un cri de désespoir mais assurément de souffrance qu’ont tenu à faire entendre les transporteurs de Marie-Galante, toutes catégories confondues, à l’arrivée à Folle Anse de deux bus de la SA Pajamandy.
La SA Pajamandy devait en effet assurer le transport scolaire, à compter du vendredi 09 septembre 2022 sur les deux lignes de la commune de Capesterre qui lui avaient été régulièrement attribuées par un appel d’offres initié par la Com-munauté des communes présidée par le maire de Grand-Bourg Maryse Etzol.
Voyant venir toutes les difficultés que l’arrivée d’un tel mastodonte allaient générer pour la survie de leurs entreprises, comme un seul homme, avec le soutien des parents d’élèves, ils ont manifesté leur colère en bloquant le débarquement des véhicules de la péniche sur l’appontement de Folle Anse. On peut et on doit comprendre toutes les raisons invoquées par ces acteurs de l’économie de l’île, dans ce domaine du transport scolaire depuis plus de trente ans, en dépit du fait que 12 lots du marché public leur ont été attribués en étant «mieux disant» :
- Les véhicules pour assurer l’intégralité du service des transports scolaires existent sur le territoire du pays Marie-Galante.
- Les banques n’accordent des crédits pour investissements qu’à la condition d’avoir une garantie de marché pour quatre ans.
- L’arrivée de transporteurs «étrangers» conduira à des suppressions d’emplois.
- Les transporteurs ont accepté durant deux années «d’être les banquiers de la Communauté de communes» en assurant le service alors que celle-ci se trouvait dans l’incapacité de payer.
- «La petitesse du gâteau» qu’il n’est pas possible de partager avec des «étrangers».
- C’est la voie ouverte à d’autres concurrences.
La situation s’est avérée si tendue que l’Union des commerçants, artisans et prestataires de services de Marie-Galante (UCAMAG), présidée par monsieur Philippe Bavarday et le Collectif de défense des îles du Sud, saisis par des parents d’élèves et des membres de la communauté scolaire, ont «décidé de dresser un pont entre les protagonistes afin de trouver une solution alternative, dans l’intérêt des élèves de la communauté scolaire et des transporteurs».
Quel sera le résultat de la rencontre en urgence qui devrait être organisée, à la demande de l’UCAMAG, par la Fédération des associations directeur de l’ARS d’appliquer la décision du tribunal administratif de Basse-Terre en date du 26 août 2022 qui demande au CHUG la réintégration d’une aide-soignante suspendue pour cause de rétroactivité illégale.
Tenant compte que plusieurs personnes sont dans la même situation, l’UTS-UGTG souhaite que cette décision fasse jurisprudence. De ce fait, le syndicat réclame son application à tous ceux qui sont dans le même cas.
D’après un courrier réponse du directeur de l’ARS, la demande du collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale est irrecevable, puisqu’il considère qu’il faut une loi pour abroger celle du 05 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire.
Gaby Clavier condamne fermement la politique du «fann fèlè a moun» exercé sans réserve par les autorités sanitaires qui, dit-il, ne sont plus sur un «larèl» de protection de santé mais politique parce que certains ont osé désobéir au diktat vaccinal.
L’incompréhension est d’autant plus grande puisque depuis le 30 juillet 2022, les mesures restrictives ont été supprimées. Depuis, les gens circulent sans aucune con-trainte dans le pays, le masque n’est plus obligatoire, la vaccination non plus alors que la suspension des soignants est toujours en vigueurs. Dans ces conditions, les suspensions deviennent caduques.
A la conférence de presse, les organisations en lutte avaient déjà annoncé l’organisation d’une marche solidaire le samedi 10 septembre à travers les artères du bourg des Abymes et qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes sous un soleil de plomb.
Au moment où nous mettons sous presse, les organisations en lutte pour la réintégration du personnel de santé suspendu ont pris la décision d’inviter les travailleurs suspendus à regagner leur poste en même temps que la prise de fonction de M. Eric Guyader, nouveau directeur général du CHUG. A suivre !