Visite éclair du ministre délégué aux Outre-Mer

Comme il est d’usage en pareille circonstance, le ministre a annoncé une enveloppe de 10 millions d’euros d’un fonds d’aide de secours mobilisé en faveur des sinistrés et il a aussi énoncé les différentes aides possibles selon qu’on soit assuré ou non.

Pour se rendre à l’évidence du désastre causé par la tempête Fiona et montrer l’attachement d’Em-manuel Macron aux Guadelou-péens, le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Ca-renco était en visite officielle en Guadeloupe les 21 et 22 septembre 2022.
Les Guadeloupéens sont habitués à ces visites éclairs quelle que soit la gravité de la situation. Jean-François Carenco qui pourtant est un habitué du pays pour l’avoir administré un certain temps en tant que préfet, connait les critiques formulées par le peuple guadeloupéen à ce genre de flash. Il est vrai que le traitement entre l’hexagone et les Outre-mer n’a jamais été identique. En moins de 48 heures, le ministre avait déjà parcouru le tour des communes dévastées.
D’après sa déclaration sur le plateau de la chaîne publique, ce qui l’aurait le plus marqué, c’est l’état de détresse morale, intellectuelle, sociale des gens rencontrés. Ce n’est pas de la blague ! C’est dire que le ministre des Outre-mer n’a jamais vécu une telle calamité durant sa vie.
Il y a, à coup sûr, plusieurs familles qui vivaient déjà sous le couperet du gouvernement à cause de leur refus de l’obligation vaccinale, ensuite vient s’ajouter le désastre de la tempête Fiona.
C’est précisément pour cela qu’il y a des familles qui sont au-delà de la détresse matérielle. Gageons, l’émotion passée du ministre que ces familles en grande détresse ne soient pas oubliées de la solidarité nationale.
Comme il est d’usage en pareille circonstance, le ministre a annoncé une enveloppe de 10 millions d’euros d’un fonds d’aide de secours mobilisé en faveur des sinistrés et il a aussi énoncé les différentes aides possibles selon qu’on soit assuré ou non.
Une fois n’est pas coutume, le ministre Jean-François Carenco, reconnait que cette catastrophe naturelle aura été un déclencheur de volonté politique extrêmement forte, et un révélateur des carences de tous ceux qui dirigent le pays.
Carence dans l’application de la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) qui relève de la responsabilité des Communautés d’agglomérations depuis 2018. Le pire aurait pu être évité.
Maintenant que Fiona est passée et a fait des dégâts considérables sur le territoire, le ministre des Outre-mer reconnait la justesse de l’Appel de Fort-de-France signé par les présidents Ary Chalus et Guy Losbar. Il propose même d’aller plus vite et plus loin, sans toutefois préciser le fond de sa pensée.
Le ministre a certes pris l’ampleur et l’urgence de la tâche pour reconstruire et redresser l’économie mais pourra-t-il convaincre le président Emmanuel Macron à lancer sans délai la reconstruction ?