Octobre Rose : Dépistage du cancer du sein 29e campagne de sensibilisation

La première campagne d’Octobre Rose a eu lieu en France en 1994, à l’initiative du groupe Estée Lauder qui a créé l’association «Le cancer du sein, parlons-en !». Octobre Rose est une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la Recherche. Le ruban rose que l’on épingle au niveau de la poitrine est le symbole de cet évènement.

Pour la première fois de son histoire, depuis le mois d’avril 2022, le Comité Guadeloupe de la Ligue contre le cancer est dirigé par une femme, Mme Thérèse Marianne-Pépin. Pour mener à bien sa mission, elle est entourée d’un bureau pratiquement féminin. Nous lui avons accordé sa première interview.
Comment se présente cette
29e édition ?
Thérèse Marianne-Pépin : Nous avons procédé au lancement d’Octobre Rose 2022 dans le chef-lieu à Basse-Terre, puis-que nous devions procéder à l’inauguration d’un deuxième Espace d’accueil. L’ouverture de ce nouvel Espace d’accueil assure un certain équilibre du territoire et un rapprochement au plus près de ceux qui en ont besoin. Nous l’avons appelé l’Espace Lubin Ogoli, du nom de notre trésorier décédé en septembre 2021.
Le deuxième temps fort c’est, les foulées du ruban rose qui auront lieu dimanche 09 octobre à Jarry, avec d’autres partenaires tel que le club des doyens du Lions club.
Nous comptons sur la participation de beaucoup de monde

. Les dons récoltés seront répartis entre la Ligue et l’association Amazon.
D’autre part, le 23 octobre, nous avons un temps fort aux Abymes en partenariat avec le Centre communal d’actions sociales (CCAS) qui nous accompagne depuis 10 ans. A cause du covid, nous n’avons pas pu organiser la grande marche en pleine crise sanitaire.
Chaque année, une manifestation est organisée pour Octobre Rose sur le territoire des Abymes. Donc, nous avons voulu marquer ces dix ans de collaboration par la grande marche habituelle, mais cette fois-ci, au lieu de mettre un terme à la manifestation à midi, nous irons jusqu’à 17 heures, avec un programme alléchant.
Cette manifestation a un parrain M. Rony Théophile et une marraine Mme Brigitte Zabarel, qui vont, l’après-midi, apporter toute une manifestation culturelle, Nous aurons certainement la participation de l’association des cuisinières. Nous voulons que ce soit une manifestation digne de nos dix ans de collaboration.
Peut-on dire que la maladie
est en recul ?
En réalité, on a une moyenne de 250 à 300 malades par an. Le nombre de malades ne diminue pas vraiment, mais, il faut noter qu’on a une guérison à 50 ans, qui oscille entre 95 et 98%, surtout lorsque la maladie a été dépistée très tôt et que la tumeur est inférieure à 2 cm.
Pour faire diminuer le nombre de malades, il faut absolument qu’on arrive à un taux de réponses au dépistage qui va au-delà de 50, 60 et 70%. Pour l’instant nous ne sommes qu’à 47%. Pendant cette campagne d’Octobre Rose, nous voulons sensibiliser les femmes et les informer. Etant mieux informées, elles seront plus aptes à se faire dépister.
Par rapport aux campagnes des années précédentes, les femmes sont-elles plus réceptives et vont-elles se faire dépister ?
Oui, parce que quelque part, autrefois, on sentait qu’elles avaient une certaine pudeur, une certaine gêne de ne pas vouloir dire qu’elles étaient touchées par la maladie. Maintenant, il y a une certaine liberté de parole et comme à la Ligue nous avons une certaine écoute et un certain accompagnement, nous arrivons à les encourager. Nous avons mis en place les soins supports donc les personnes sont plus à l’aise, plus volontaires pour en parler, puis surtout plus préparées pour en guérir. Après, elles ont plus envie d’en témoigner.
Qu’en est-il pour les hommes ?
Il y a très peu de cancer du sein chez les hommes, mais, cela existe quand même. Le cancer qui est le plus important chez les hommes, c’est le cancer de la prostate. On a environs 600 cas en Guadeloupe, par an, c’est un cancer pour lequel il n’y a pas de dépistage. Il va falloir peut-être développer un type de dépistage pour les hommes de façon à lutter aussi contre ce cancer.