Mobilisation générale pour quel débouché ?

Le débouché de cette crise est suspendu au rapport de forces qui s’instaurera par l’engagement individuel de chacun. S’il est vrai que le peuple est souverain, il reviendra à tous ceux qui ne se sont pas encore engagés à faire peuple pour sortir de ce conflit

Le samedi 22 octobre, le Collectif de résistance à l’obligation vaccinale est retourné dans les rues, seules juges de paix des conflits en cours, mais aussi vitrine des conflits sociaux.
La Guadeloupe que certains considèrent comme un petit paradis, traverse une crise sans précédent. Pourtant on a le sentiment que chacun y va de son train-train quotidien. Les élus qui sont les premiers représentants de la population ont jeté l’éponge et s’abritent derrière l’Etat qui leur sert de bouclier et le gouvernement qui leur renvoie «la patate chaude» à chaque occasion, patauge dans le règlement de la crise qu’il a lui-même engendrée.
Manifestement, nous ne som-mes plus sur le terrain de la protection sanitaire mais bien dans une politique de règlement de compte entre colonisateurs et colonisés. S’agissant de la reprise, il est clair que les ambitions des uns ne sont pas celles des autres. En d’autres termes, l’Etat qui se cache derrière ses contradictions, profite de sa position dominante pour éliminer une partie du personnel hospitalier, avant d’effectuer le transfert au CHUG, à Perrin aux Abymes.
La situation des professionnels de santé suspendus ne semble ni inquiéter, ni même gêner ceux qui ont le ventre bien bombé. Depuis plus d’une année, la Guadeloupe vit une situation dramatique qui ne cesse de se dégrader. L’Etat avait pensé pouvoir mettre fin à la résistance des Guadelou-péens, en cherchant à les affamer, mais, c’était sans compter avec nos moeurs et notre solidarité familiale. Nous sommes un peuple qui a toujours lutté contre toutes les formes d’injustice et de pwofitasyon. Les Guadeloupéens ont toujours pris position en faveur des victimes. C’est pour cela que la mobilisation du samedi 22 octobre a connu un tel succès, par l’adhésion des masses populaires.
Le débouché de cette crise est suspendu au rapport de forces qui s’instaurera par l’engagement individuel de chacun.
S’il est vrai que le peuple est souverain, il reviendra à tous ceux qui ne se sont pas encore engagés à faire peuple pour sortir de ce conflit.
A l’approche de la Route du Rhum et des fêtes de fin d’année, tous les ingrédients sont réunis pour qu’il y ait une radicalisation du mouvement.
En période cyclonique, je dirais que c’est l’oeil du cyclone avant la tempête.