LA FAUTE !

Q uelle guêpe a donc piqué François Hollande lors de son premier passage télévisé mardi dernier.

Il était pourtant bien parti, très convaincant dans sa posture de Président normal.

Malheureusement, cela n'a pas duré longtemps. Il a vite revêtu l'uniforme du dirigeant «du monde libre», cet Occident riche des plus grands crimes contre l'huma- nité : les croisades ; l'esclavage, le colonialisme, le napalm au Vietnam, les dizaines de tués par les soldats de la République française en Guadeloupe et j'en passe.

François Hollande a-t-il cédé à la pression de Bernard Henri Levy, ce philosophe «maudit», qui ne cesse de se vanter d'avoir vendu la sale guerre contre la Lybie à Nicolas Sarkozy.

Ce denier doit certaine- ment rêver de lui faire la peau pour ses conseils qui ont pesé lourds dans sa descente aux enfers lors des dernières élections.

Alors comment François qui ne veut pas être un Président bling bling, agité comme son prédécesseur, lui emboite le pas sur le sentier de la guerre, en menaçant de frapper mili - tairement la Syrie, un payssouverain.

Que comprendre de la position, juste aux yeux de tous les démocrates, de retirer les troupes françai- ses de l'Afghanistan et la déclaration de François dans la même émission : que la France prendra l'initiative de convaincre la Russie et la Chine du bien fondé de frappes contre le régime syrien ?

Le Président qui a si sou- vent répété que la France est un grand pays, une grande puissance a-t-il fauté par arrogance ?

En tout cas, il fait preuve d'une absence de vision politique globale.

Si non, il aurait compris que la guerre menée contre Kadhafi était une grosse connerie sur le plan géo- politique. Kadhafi a été tué par les Occidentaux, mais ils ont fait de la Lybie une poudrière et ouvert la voie à la déstabilisation de toute la région.

Il aurait aussi compris que la Russie et la Chine qui ont été piégées dans l'affai- re de la Lybie ne laisseront plus aucune liberté aux états capitalistes décadents de se refaire une santé sur le dos des peuples écrasés par les bombes

Les réponses de la Russie et de la chine sont un”tacle” sévère pour le Président Français, qui risque de le déstabiliser dans ses efforts de donner une autre image de la France en Europe et dans le monde.