Mesures internationales sur les changements climatiques De la COP 1 à la COP 27
En Guadeloupe comme partout sur la planète, le constat d’un dérèglement climatique est manifeste depuis très longtemps et tout un chacun en témoigne par ses observations, ne serait-ce qu’empiriques, au niveau de la température, de la flore, de la faune, des rivières, des mers et des océans.
Le phénomène s’amplifiant plus ou moins rapidement, marqué particulièrement par la fonte des glaciers et l’élévation de la température, a conduit la communauté scientifique mondiale a alerté, en 1992, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et ses États membres sur la gravité du réchauffement global, afin de prendre des dispositions pour au moins freiner ce processus.
Ces derniers mettent alors en place une convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, (CCNUCC), pour une surveillance accrue. Par cette convention, les 198 signataires (197 États et l’Union européenne) décident de tenir cha-que année une Conférence des Parties ou COP dont la première ou COP1 s’est tenue en 1995 à Berlin en Allemagne. Ils disposent d’un Groupe d''experts intergouvernemental sur l''évolution du climat (GIEC).
La COP 26 n’a pas pu se tenir en 2020 pour raison de pandémie Covid-19, mais en 2021. A ces Parties s’ajoutent des représentants des acteurs non étatiques, de la jeunesse, des organismes non gouvernementaux (ONG), des entreprises, des syndicats, des peuples autochtones, des scientifiques.
DES ENJEUX DIVERGENTS
Ces Parties n’étant pas régies par la même législation d’une part, et n’étant pas au même niveau de développement industriel, économique et social, d’autre part, on peut comprendre la divergence des enjeux et les difficultés qui se présentent pour harmoniser les résolutions pour atteindre les objectifs fixés.
La COP 21 accueillie par Paris le 12 décembre 2015, s’est soldée par un Accord qui est entré en vigueur le 4 novembre 2016, document référentiel qui permet de faire le point chaque année.
Les principales résolutions peuvent être résumées comme suit :
1. Maintenir le réchauffement climatique sous la limite des 2°C et si possible 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.
2. Publier une contribution présentant les efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre et avoir la volonté de rehausser cette ambition tous les 5 ans.
3. Soutenir les pays en développement et financer la transition vers des économies bas-carbone et résilientes.
4. Des engagements renforcés des acteurs de la société civile et non étatiques (villes, régions, entreprises, associations…) pour des mesures allant dans le sens de la protection planétaire.
5. L’Egypte, la Lybie et le Yemen ont signé l’Accord de Paris mais ne l’ont pas ratifié. L’Irak est le dernier pays à l’avoir fait.
QUELS CONSTATS ET
QUELLES RÉSOLUTIONS
POUR LA COP 27 EN 2022 ?
La COP 27 qui se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Égypte, aura à faire le point depuis la COP 26 en 2021. Elle est présidée par le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri. Elle se déroule dans des conditions très particulières, sur fond de la crise qui s’est installée depuis plusieurs mois entre les pays de l’OTAN, la Russie et l’Ukraine, notamment, qui impacte plus ou moins directement d’autres régions de la planète, et dont personne ne peut prévoir l’issue.
En outre, après avoir détruit, il faudra bien reconstruire, ce qui posera inexorablement le problème de l’utilisation raisonnée des énergies de toutes sortes, fossiles, renouvelables et autres, ainsi que des matières premières, sans oublier la course au réarmement.
Ce conflit démontre ainsi clairement, s’il en était encore besoin, la grande hypocrisie des pays industrialisés envers les pays sous-développés et les pays en voie de développement. Les intérêts hégémoniques, énergétiques, commerciaux, spacieux, stratégiques et géopolitiques, sont prioritaires sur une quelconque protection de la planète, n’en déplaise au président Emmanuel Macron qui, très loquace lors de son intervention le 7 novembre qui a largement dépassé le temps imparti, a évoqué notamment :
- La question du financement des pertes et dommages, à l’égard des pays touchés par des chocs climatiques qui devraient obtenir des nouvelles capacités de prêts des banques de développement, du FMI, de la Banque mondiale et des grands prêteurs.
- L’effritement de la confiance entre le Nord et le Sud.
- La protection et la sauvegarde de la biodiversité.
Il ne reste plus qu’à attendre les résolutions finales de la COP 27 pour en savoir ce que l’avenir nous réserve au moins pour les 12 prochains mois.
Cependant, au Parti Communiste Guadeloupéen, nous continuons à souligner que les Guadeloupéens doivent être bien conscients que le destin de leur Guadeloupe, petite par sa superficie mais grande par ses richesses non ou insuffisamment exploitées et qui contribue, avec les autres dernières colonies, à faire la grandeur de la France, doit être leur affaire et qu’il leur appartient de tout mettre en oeuvre pour la protéger. C’est bien là une question de responsabilité individuelle et collective pour éviter la pollution sous tous ces aspects et dans toutes les circonstances de la vie sociale. Que cet appel soit entendu !