Les FPAC : Ansanm-ansanm ké wouvè chimen a lotonomi !

La question de l'union des forces politiques qui lut tent pour changer la société en Guadeloupe n'est pas nouvelle,particulièrement pour les communistes guadeloupéens.

U ne semaine après la publi- cation de «l'Appel au Peuple», l'acte fondateur du Mouvement communiste à la Guadeloupe, dans le premier numéro du journal l'Etincelle, créé par cette organisation nais- sante pour populariser ses idées, était publiée, le 7 juin 1944, une déclaration appelant à la création d'un Front Démocratique pour le redressement de la Guadeloupe, exsangue, après cinq années de guerre. Cette première tentative d'union, après guerre, n'a pas résisté aux appétits des politi - ciens d'obédience socialiste. Toutes les expériences qui ont suivi, que se soit dans le camp de la «gauche» ou du côté des anticolonialistes, ont, jusqu'à ces derniers temps, échoué, confrontées aux combines élec - toralistes, à l'intransigeance et à la méfiance de ceux qui pen - saient être seuls détenteurs de la vérité révolutionnaire. Ces gâchis et les combats fratri- cides qui ont marqué ces cin- quante années de luttes politiques passées en Guadeloupe, ont permis au système de pwo- fitasyon de déployer, en toute impunité, ses tentacules et de désarticuler le pays. Le LKP qui a ouvert, en 2009, les portes du possible, s'est révélé incapable de répondre aux espérances des Guadeloupéens. Les forces politiques membres du LKP, conscients de leur responsabilité dans l'impasse où le mouvement se délite, ont décidé de recher - cher ensemble, sur une base patriotique, anticapitaliste et anticolonialiste claire, une issue à la crise politique qui paralyse le pays. Les FP AC ou Forces Patriotiques, Anticolonialistes et Anticapitalis- tes sont nées de cette ambition : élaborer par la voie de la démo - cratie directe, dans le cadre des Assises, un projet de libération de la Guadeloupe comportant un programme de développement endogène et durable et un projet de statut politique de large autonomie. La clôture de la première phase publique de ces Assises a connu un véritable succès au Lamentin, le 15 avril dernier et a créé un véritable déclic dans une opinion guadeloupéenne, en attente de propositions lisibles et réalistes. Dans le document d'orientation adopté par les Assises, les FPAC ont proposé ces orientations claires, sans aucune ambiguïté : «Pour les organisations Patriotiques, Anticoloniaistes, Anticapitalistes : CIPP A, COP AGUA, FKNG !, PCG, UPLG, la tâche poli- tique et stratégique qui s'impose est claire : l'émancipation du peu - ple guadeloupéen. Notre démarche et notre revendication politique ont pour fonde - ment le droit à l'autodétermina - tion des peuples, conformément à la Charte des Nations Unies qui reconnait à tous les peuples le droit de décider eux-mêmes du système de leur choix. En prenant appui sur ce droit légi- time, conscients du niveau de développement socio-historique de notre communauté nationale dans le contexte de la crise mondiale du capitalisme, les organisations Patriotiques, Anticolonialis-tes et Anticapitalistes font le choix de la responsabilité en proposant au peuple guadeloupéen de travailler à la construction d'une autorité Politique comme force organisé e pour la conquête d'un Statut de large Autonomie domiciliant le Pouvoir politique guadeloupéen. Les objectifs assignés à ce Pouvoir politique sont la mise en œuvre d'une nouvelle politique économique, sur la base d'un modèle de développement endogène, créateur d'activités et de richesses pour la satisfac - tion des besoins de la population et l'épanouissement de l'homme guadeloupéen». Les FP AC ont proposé un che- min aux Guadeloupéens. Elles n'ont pas le droit de s'arrêter là. Elles doivent assumer , avec détermination, constance et audace, la responsabilité qu'elles ont prise devant le peupleguadeloupéen. Sans masko, sans démagogie é jé bésé, les Forces Patriotiques, Anticolonialistes et Anticapitalistes, Ansanm Ansanm, ké rouvè chime n a on gran sanblé pou lotonomi !