104e congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France

Après quatre jours de débat, une trentaine de forums et 10 000 participants, le con-grès de l’Association des maires de France qui s’est tenu du 21 au 24 novembre à Paris sur le thème central «Pouvoir agir» a fait la preuve, selon la résolution générale adoptée, qu’il était le grand rendez-vous des élus du terrain.
Les congressistes ont déclaré :
«Pouvoir agir, c’est la raison d’être de l’émergence des communes, de leur reconnaissance pendant la Révolu-tion à la consécration par les lois de décentralisation des années 80.
Pouvoir agir, c’est aujourd’hui notre force pour affronter les tempêtes à l’exigence écologique en passant par les affres des crises sanitaire, économique et sociale que nous traversons.
Pouvoir agir, c’est la voie privilégiée pour apaiser les tensions sociales et redonner du sens à la démocratie représentative».
Mais «Pouvoir agir», c’est également un appel des maires pour demain, un cri salutaire pour défendre les communes et leurs maires comme des piliers encore solides de l’édifice démocratique.
La résolution de ce 104e congrès préconise aussi un nouvel âge des relations entre l’Etat et les collectivités. Elle plaide pour laisser aux communes et à leur intercommunalité le soin d’écrire la norme locale, ce qui signifie :
- Un pouvoir réglementaire d’application pour les communes.
- L’abandon de la logique d’appels à projets et de la multiplication des contrats locaux.
Il faut que l’Etat, disent les élus, cesse de considérer les collectivités locales comme des sous-traitants, et leurs budgets comme une variable d’ajustement. Il faut redonner à la libre administration des collectivités les moyens nécessaires pour «Pouvoir agir» au service de la population.
En préambule à ce 104e congrès des maires de France, la rencontre des élus d’Outre-mer s’est tenue, comme de tradition, à Issy-les-Moulineaux, le lundi 21 novembre. Les élus de ces territoires ont discuté de deux thèmes : La sécurité et le logement.
Face à leurs témoignages et interpellation, s’agissant des problèmes de la violence et de l’insécurité, les représentants des forces de l’ordre nationale ont assuré les maires de la volonté de l’Etat d’adapter sa réponse aux spécificités de chaque territoire.
Sur la question du logement, le ministre Jean-François Carenco qui a participé aux débats, a affirmé que : «Le plan logement Outre-mer lancé pour la période 2019-2022 sera prolongé d’un an en précisant que cette fois-ci, il sera élaboré dans une version qui se veut plus efficace et allégée des rapports, contrôles et autres commissions jugés trop nombreux».
Le président de l’Association des maires de Guadeloupe, Jocelyn Sapotille, présent à ce congrès, a accordé une interview à notre correspondante à Paris, que nous publions pour nos lecteurs.