Gouverner dans la transparence : Une exigence démocratique
Après chaque échéance électorale, c’est la même rengaine. Les chroniqueurs et la classe politique s’étonnent des résultats électoraux, car le nombre de votants s’amenuise. De plus en plus les électeurs sont démotivés, déçus par le spectacle que se donnent leurs représentants.
L’élu tient sa légitimité du vote des citoyens électeurs, sur sa personne et le programme de mandature qu’il a défendu durant la campagne électorale.
Cela suppose que ceux qui gouvernent sont aussi transparents politiquement. Ce n’est pas toujours le cas puisqu’il y a de ceux qui font dans la démagogie pour gagner la confiance des électeurs en se présentant sans étiquette politique, ou en tant que «sans domicile fixe» (Sdf) politique croyant pouvoir ainsi berner les citoyens de belles paroles allant dans le sens du poil.
Le peuple doit être à tout moment consulté sur les grands sujets de société concernant son avenir. Il convient de bannir ce côté paternaliste exercé par le colonisateur et dupliqué par ses vassaux, empêchant toute prise de conscience du citoyen à décider de ce qu’il y a de mieux pour lui. Par l’application de certaines lois, dans les faits, le citoyen se voit déposséder de ses droits les plus élémentaires.
Il ne suffit pas de faire des bilans de mandatures pour croire que l’on fait dans la transparence. Le peuple a besoin de participer, d’être consulté en permanence sur les orientations politiques, à tous les niveaux de la société, avant qu’il ne soit embarqué vers la porte du non-retour, comme ce fut le cas pour nos ancêtres à Gorée.
Ce ne sont pas les moyens de communication et d’information qui manquent pour rapprocher le citoyen, l’intéresser des sphères de décisions.
La démocratie exige que le peuple soit gouverné en toute transparence. Il est bien regrettable que le mandat détenu par les élus ne soit pas un mandat impératif car, bien souvent après avoir porté au pouvoir un candidat, très vite il prend le large oubliant ses promesses, ses engagements vis-à-vis de l’électorat. Bien souvent certains de ces élus deviennent des potentats.
Après chaque échéance électorale, c’est la même rengaine. Les chroniqueurs et la classe politique s’étonnent des résultats électoraux, car le nombre de votants s’amenuise. De plus en plus les électeurs sont démotivés, déçus par le spectacle que se donnent leurs représentants.
Certains électeurs considèrent que c’est une perte de temps de se rendre aux urnes puisqu’ils ont été maintes fois désabusés. Certains politiques sont en train de cogiter sur un moyen de coercition pour obliger les électeurs à se rendre aux urnes, alors que si ceux qui détiennent le pouvoir faisaient dans la transparence, en associant les citoyens aux décision prises, la confiance serait certainement de retour. L’électeur verrait l’intérêt de s’impliquer dans la vie publique.
Pour simplifier la représentation populaire, la Constitution française prévoit l’existence de parlementaires, lesquels votent la loi et «contrôlent» l’action du gouvernement. En réalité, à ce stade, les élus agissent comme bon leur semble, dans le sens de leurs propres intérêts ou dans l’intérêt de leur groupe. L’électeur n’a plus la main durant toute la durée de la mandature.
Ainsi, le fossé se creuse au fil des ans entre l’électeur et la classe politique parce que ceux qui gouvernent ne respectent pas les exigences qu’impose la démocratie.