2023, Année du fruit à pain

Cette année sera marquée par des actions fortes autour de la transmission, le recensement de la ressource domestique, la recherche scientifique et technologique, la coopération avec la Caraïbe.
L’HISTOIRE DU FRUIT A PAIN
L’arbre à pain a été introduit aux Antilles depuis Tahiti d’où il fut ramené par William Bligh (1754-1817). Une première tentative échoua en raison de la mutinerie du Bounty en 1789. La seconde permit son introduction à Saint-Vincent en 1793.
POINT DE VUE BOTANIQUE
Les botanistes français placent cet arbre précieux dans le genre des «jacquiers» ou artocarpes, arbres de la famille des figuiers, dont les feuilles sont simples, entières ou découpées. Les fleurs très petites, incomplètes, car les fleurs mâles n’ont pas de corolles, et les autres manquent de calice. Toutes se développent sur le même arbre, vers l’extrémité des rameaux. Les espèces de ce genre, peu, nombreuses, sont remarquables, soit par leur organisation, soit par leurs propriétés

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Le jacquier à feuilles découpées est le véritable arbre à pain, végétal que les voyages dans l’Océanie ont rendu si célèbre, et qui a été l’objet d’expéditions destinées uniquement à faire l’acquisition de quelques pieds de cet arbre précieux pour en doter les colonies anglaises de l’ancien et du nouveau monde.
L’arbre à pain donne ses fruits pendant huit mois consécutifs. Visuellement, le fruit à pain est un fruit de forme ronde, assez volumineux. Il mesure entre 9 et 45 cm de long pour un diamètre variant de 5 à 30 cm. La peau est fine et couverte de motifs irréguliers. Cette peau est d’une texture un peu sableuse, râpeuse. Elle est de couleur verte, virant au jaune-verdâtre, jaune voire marron avec la maturation du fruit.
Lorsqu’il est encore au stade immature, le fruit à pain est raide et sa pulpe est blanche, riche en amidon et fibreuse. Lorsqu’il aura bien mûri, le fruit présentera une texture moelleuse, la chair aura pris une belle couleur crème, et dégagera une douce odeur sucrée.
QUELQUES UTILISATIONS
On consomme le fruit à pain lorsqu’il est mûr, c’est-à-dire lorsque la sève laiteuse blanche vient à la surface et coule sur la peau. Le fruit est encore dur et vert. Si on laisse le fruit mûrir, une partie de l’amidon qu’il contient se transforme en sucre. Il a alors une saveur sucrée et doit être utilisé lorsqu’il est tendre, mais sans attendre qu’il pourrisse.
On consomme les graines, les feuil-les et les fleurs. Les feuilles ne peuvent être consommées que lors-qu’elles sont très jeunes. Si on cueille les fleurs au bon moment, avant qu’elles ne brunissent et durcissent, on peut également les manger.
En Guadeloupe le fruit à pain est utilisé de plusieurs manières, notamment en cuisine avec le migan, ou encore le bébélé, mais aussi en dessert pour le chodo, les gâteaux et voire en sorbet.