Yankee hors de Cuba !

Voilà plus d’un siècle que les Etats-Unis d’Amérique occupent l’île de Guantana-mo par un bail à perpétuité signé par un président cubain qui cherchait le protectorat américain pour protéger l’indépendance de son pays face à l’Espagne.
Comme aucun pays n’apporte de l’aide matérielle et militaire sans intérêt, l’île de Guantanamo qui est un lieu géostratégique pour les Américains a fait l’objet d’une négociation de dupe entre le Gouvernement cubain et les Américains de l’époque.
La base de Guantanamo est utilisée par les Américains à des fins militaires. Cette zone a servi de lieu de rétention pour les immigrants et de prison pour les prisonniers politiques détenus en dehors de tout cadre juridique légal. A maintes reprises, les associations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé les conditions dégradantes et les actes de torture que subissent les détenus.
Voilà plus de 64 ans, depuis la Révolution cubaine que le peuple cubain réclame à cors et à cris, le départ des Américains de leur territoire. Dès 1959, Fidèl Castro et son gouvernement ont dénoncé ce bail qui hypothèque jusqu’à ce jour l’avenir du pays.
Au lieu de protéger Cuba comme le prévoyait le bail passé entre les deux pays, suite à l’éviction du président cubain Rubén Fulgencio Batista par Fidel Castro et ses amis, l’Etat américain n’a eu de cesse de provoquer le nouveau gouvernement en place qui a refusé de lui faire allégeance.
Depuis 1959, le Gouvernement cubain, à juste titre, conteste la présence américaine sur son territoire et revendique la pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Il réclame la rétrocession de Guanta-namo, puisque dès son arrivée aux affaires, il a toujours refusé d’encaisser le loyer annuel, empoisonné de 10 000 dollars en monnaie d’or prévu à la signature du bail, qui devient caduc, car l’une des parties ne le reconnaît pas.
Depuis le 3 février 1962, pour faire plier Fidel Castro, les Américains ont décrété un embargo économique, commercial et financier à l’égard de Cuba. C’est le régime de sanctions unilatérales le plus long au monde et le plus criminel qui vise à jeter le trouble dans le pays et à asphyxier plus de 11 millions d’hommes, de femmes et d’enfants.
Malgré l’évolution du monde, malgré les changements des mentalités, rien n’a bougé dans la diplomatie américaine vis-à-vis de Cuba.
La mandature de Barack Obama a suscité une petite lueur d’espoir pour la fermeture de la base de Guantanamo, ce qui aurait pu évoluer vers une rétrocession. Mal-heureusement Donald Trump a signé durant son règne un décret pour pérenniser le camp de Guantanamo.
En revanche, la solidarité ne peut être bloquée. De plus en plus, des voix s’élèvent pour la fin du blocus. Le 03 novembre 2022, l’Assemblée générale de l''Organisation des Nations unies a voté à une écrasante majorité la résolution annuelle sur la nécessité de lever le blocus économique commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis. C’est la trentième fois que l’organisation vote une telle résolution.
Les Yankees doivent libérer définitivement l’île de Guantanamo sur laquelle repose la souveraineté de Cuba.