Affaire Klodo : meurtre au paradis Nou pé pa aksèpté sa !

Cette conférence de presse qui s’adresse particulièrement à la population guadeloupéenne est une étape pour maintenir allumée la flamme de la revendication de la vérité et la soif de voir s’appliquer la justice dans cette affaire. Pour y parvenir, le Kolèktif invite les Guadeloupéens à se lever contre ce non-lieu qui se profile à l’horizon.
Jean-Jacob Bicep Secrétaire général de l’UPLG a égrené d’autres affaires qui se sont terminées par un non-lieu ou un acquittement tel que l’assassinat de Charles-Henri Salin, ce jeune qui sortait du cinéma son cartable sur le dos, abattu par le gendarme Michel Mas. Ce dernier a été décoré depuis, puis acquitté par la cour d’Assises de Paris.
Idem dans l’affaire de cet enseignant schizophrène, Didier Assor, abattu par un gendarme en 2017 à Trois-Rivières. Ses parents avaient fait appel aux forces de l’ordre afin qu’il soit maîtrisé. Il a reçu 7 balles et les gendarmes l’ont laissé mourir sous les yeux de ses parents, c’est une affaire qui s’est conclue par un non-lieu. Il y a une longue litanie de décisions judiciaires semblables, comme en février 1952, les gendarmes ont tiré sur la population du Moule. Pareil en mai 1967 avec les événements de Pointe-à-Pitre.
Lorsque l’affaire Claude Jean-Pierre éclate, le premier magistrat de la commune en l’occurrence Mme Jeanny Marc, a déclaré sur les médias, n’avoir pas pris le temps de visionner les images de la caméra de sa mairie. Le Kolèktif regrette que la ville soit restée dans l’inertie, puisqu’elle n’a pas accompagné la famille de Claude Jean-Pierre. Alors que klodo était pourtant un administré, un citoyen irréprochable de Deshaies.
D’autres questions ont été soulevées quant à la nature de la personne pour qui est rendue justice en Guadeloupe, qu’elle soit autochtone ou allochtone.
Mieux vaut tard que jamais, plus de deux ans après l’assassinat de Klodo, à quelques encablures des prochaines élections sénatoriales, certains hommes politiques ont fini par se positionner en annonçant leur soutien à la cause défendu par le Kolèktif. Evidem-ment, dans cette affaire-là, on ne peut pas faire l’économie de soutiens d’où qu’ils viennent.
Les non-lieux, la Guadeloupe en connait un bout :
- sur la réparation de l’esclavage reconnu comme crime contre l’Humanité.
- s’agissant de l’empoisonnement du peuple guadeloupéen au chlordécone etc.
Le Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam, martèle qu’il n’acceptera pas ce non-lieu, qu’il usera de toutes les voies judiciaires possibles pour faire éclater la vérité et que la justice passe.
Pour rendre concret l’appel à la solidarité, le Kolèktif a appelé la population à un meeting organisé le vendredi 03 mars sur la place de la Victoire à Pointe-à-Pitre.