Paris brûle, le ministre Jean-François Carenco trouve le réconfort en Guadeloupe

Paris, la capitale de la France, est le siège de puissantes manifestations organisées par les organisations syndicales, soutenues par une large majorité de la population, plus de 70%, pour s’opposer à la réforme de la retraite voulue par le Président de la République Emmanuel Macron.

Le système de retraite par répartition qui est une des plus grandes con-quêtes des travailleurs portée et mise en place par le communiste Ambroise Croizat à la sortie de la 2e guerre mondiale, a fait face et a résisté à tous les assauts du patronat et de politiciens réactionnaires depuis sa création en 1944, pour le vider de son contenu émancipateur.
Cette fois, dans un contexte où les grands groupes capitalistes font des bénéfices record et où les riches n’ont jamais été aussi riches, le Président Macron pousse la violence du capital encore plus loin, en voulant imposer aux travailleurs de travailler encore plus longtemps pour obtenir une retraite à taux plein et faire disparaître les régimes spéciaux.
Cette réforme ne passe pas. Les travailleurs de tous les secteurs, les femmes, les jeunes, les élus de la nation sont vent debout dans les rues de Paris et dans toutes les capitales régionales pour le retrait de cette loi inique.
Ils sont en colère et cette colère s’exprime avec force et détermination. La France est bloquée et le face-à-face avec les forces de police et de répression mobilisées atteint un niveau insurrectionnel.
Paris brûle et le président de la République complètement en dehors du réel, campe sur sa position, refuse de retirer cette loi et met de l’huile sur le feu. La France risque de s’embraser !
C’est dans ce moment que le gouvernement a besoin de tous ses «bras armés» sur le terrain, que le ministre Jean-François Carenco prend la poudre d’escampette pour une virée hors des flammes de Paris. C’est en Guadeloupe qu’il trouve le réconfort.
Membre d’un gouvernement qui a perdu toute légitimité en France, qui vit peut-être ces dernières heures, Jean-François Carenco avait-il une quelconque autorité ou mandat pour engager une France au bord de la guerre civile.
Comment les élus guadeloupéens ont-ils pu accompagner Jean-Fran-çois Carenco dans cette opération «vèglag» ? Car, que pouvait-il dire de plus dans cette période que de se répéter ou de vendre du vent ?
Tous les observateurs qui ont scruté avec attention les déclarations seront certainement d’accord pour reconnaitre que le message subliminal délivré par le ministre se résume à cette expression que nous connaissons bien ici : «Pa ni pwoblem !».
Les tours d’eau continuent dans les foyers, l’eau agricole s’est évaporée, les stations d’épuration sont obsolètes, voire à l’arrêt : «Pa ni pwoblem !». Nous avons un truc qui marche avec le Smgeag.
Les ramassages des sargasses, ce sont les communes qui le font pour le compte du service public : Ça marche !
La ferme d’élevage de poulet certifié bio du couple Damase à Sainte-Rose est «un truc idéal qui marche», dixit Carenco.
Les agriculteurs soulèvent le problème du foncier ? Le sujet du foncier n’en est pas vraiment un, répond le ministre.
Lorsqu’on lui parle d’autonomie alimentaire sa réponse est plus que suspecte : «Je n’emploie jamais ce terme, c’est un truc ouf, on n’y arrivera pas» pour préciser plus loin «En important 90% de sa consommation, le territoire est bien loin de pouvoir parler d’autonomie ou de souveraineté alimentaire».
L’excursion à Marie-Galante était dans la même veine, toujours dans la démarche de «ressoucerie».
Cette échappée en Guadeloupe n’est qu’un truc de plus du ministre Jean-François Carenco.