Non à l'épandage de pesticides !

L orsque le peuple fait preu- ve de clairvoyance, cela dérange le pouvoir qui s'é- nerve et frappe. Les Producteurs de Guadeloupe (SERVIPROBAM) ont obtenu une dérogation du Préfet de Guadeloupe pour recourir à l'épandage aérien pour mener une lutte ef ficace contre les cercosporioses, mais cela risque d'avoir des répercussions très négatives sur l'homme et son environnement. A l'appel du LKP, des centaines de militants se sont rendus en sous-préfecture pour signer leur opposition à l'épandage aérien du Banole. Ce pesticide, utilisé pour lutter contre les cercospo- rioses se compose de deux fongi- cides qui sont le Tilt et le Sico accompagné d'un liant le Banole qui lui-même est un extrait de pétrole. La consultation publique est ouverte en préfecture et en sous-préfecture depuis le 18 mai et se clôture le 18 juin 2012. Jusque-là, très peu de personnes s'y étaient intéressées. La chaîne télé d'Etat Guadeloupe 1ère avait fait l'exploit, pour une fois, elle a incité les Guadeloupéens à s'intéresser à cette consultation publique. Après avoir fait beau- coup de communication sur le sujet, le LKP a donné rendezvous à la population pour aller signer en sous-préfecture le mardi 12 juin son refus. A leur grande surprise, un pelo- ton de policiers armés les atten - dait. Selon les témoignages recueillis, les policiers les ont d'a- bord interdit le passage avant de les intimer l'ordre de se ranger par colonnes de dix personnes pour se rendre dans la salle où se trouvait le dossier . Après d'âpres négociations, les membres du LKP et les autres personnes venues pour la circonstance ont pu par petits groupes apposer leur signature. Les membres du LKP soulignent avec intérêt que la consultation publique est consultable seulement dans deux villes du pays et à des heures de bureau alors qu'on aurait pu en faire autant dans les autres communes, surtout celles qui sont directement concernées Selon certains, cela dénote d'une volonté manifeste d'empêcher les Guadeloupéens à se prononcer afin que leur projet puisse passer comme une lettre à la poste. Il faut être conscient que le Banole est rangé en classe II, c'est-à-dire «considéré comme cancérigène, en plus c'est un produit toxique pour le système nerveux. I l est interdit depuis l'année 2000. Par conséquent, «sa ki pa bon pou zwa pa bon pou kanna !».