RIO+ 20 : LE SOMMET DES PEUPLES

A lors que les chefs d'Etat et de gouvernement du monde «discourent» dans un centre de congrès archi-protégé à 40 km du centre de la ville, un sommet parallèle se tient en plein centre de Rio de Janeiro.

Des dizaines de milliers de per- sonnes venues des quatre coins de la planète rassemblées en sommet des peuples manifestent pour : La justice sociale et environnementa - le, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des bienscommuns.

Ils s'opposent avec raison aux orientations de la conférence des Nations Unies dénommée Rio+ 20 qui ne présentent aucune mesure contraignante pour les Etats et les puissances capitalistes prédatrices qui permettraient de sauvegarder la planète et la vie.

Pire, l'appel que s'apprête à lancer l'ONU pour réaliser une «écono- mie verte» s'inscrit dans un contexte de crise économique sans fin et est présenté comme une opportunité d'extension de l'économie de marché à la nature, ouvrant la porte à une marchandisation accrue de l'eau, des forêts, de l'agriculture.

La mainmise des grands groupes financiers et privés sur les ressour- ces naturelles, l'extraction forcenée des ressources minières au détriment de l'environnement ne sont même pas pris en compte dans les documents préliminaires.

L'Appel qui mobilise les représen- tants des mouvements sociaux à Rio prend résolument le contrepied du sommet officiel. Il affirme que Rio+ 20 doit :

- Refuser la marchandisation de la vie et de la nature, les fausses solutions et les vieilles et nouvelles technologies qui approfondissent les inégalités et portent atteinte au principe de précaution

- Défendre les biens communs et rendre visibles les initiatives exis - tantes et mises en pratique par les communautés, les peuples indigè - nes, les agriculteurs et les paysans.

Pour les manifestants au sommet des peuples, il ne s'agit pas d'ajou - ter une touche de vert au capitalis - me. U n changement fondamen - tal tel est le mot d'ordre qui monte du centre ville de Rio en écho aux discours lénifiants et conservateurs des chefs d'Etat «planqués» à quelques dizaines de km sous la protection des multinationales qui prétendent avoir droit de vie et de mort sur les hommes et la planète. Le dépassement du modèle capi - taliste est la principale tâche qui doit mobiliser le 99% de la popu - lation mondiale qui souffre des méfaits de ce système injuste.