Lutte contre la délinquance

Par arrêté du 15 mai 2023, «le préfet de la région Guadeloupe interdit la vente d’armes de catégorie C3 (soit les armes de poing non létales) ainsi que la vente de certaines armes de catégorie D (armes historiques ou de collection, reproductions d’armes, armes conçues pour les tirs de minutions à blanc, à gaz, ou de signalisation, munitions et éléments à poudre noire utilisables dans les armes historiques et de collection).

Cette interdiction ne s’applique pas aux chasseurs et aux licenciés de tirs de sport. L’arrêté du 15 mai 2023 impose également aux anciens de tirs de sport, dont la licence a expiré de se dessaisir de leurs armes.
Cet arrêté vise à lutter contre la circulation des armes, et à empêcher que les armes de catégorie D ne soient transformées en armes létales, ou utilisées pour commettre des vols à main armée en raison de leur ressemblance avec des armes réelles».
Cette question de la circulation des armes létales en tout genre dans le pays, préoccupe au plus haut niveau les responsables de l’Etat français en Guadeloupe. Et pour cause ! Nous alertions, il y a une quinzaine de jours, dans un article paru dans les colonnes de notre journal, la violence dont sont victimes les jeunes chez nous.
Il ne s’agit pas pour nous d’applaudir les mesures prises par l’Etat. Les dégâts causés par la circulation massive des armes sont si importants, que les moindres dispositions prises doivent être encouragées.
Nous assistons, avec cet arrêté préfectoral du 15 mai dernier, qui vient après plusieurs campagnes «Déposons les armes» menées par l’Etat, campagnes auxquelles le journal «Les Nouvelles Etincelles» a largement participé, nous assistons à un constat d’échec.
Le pays est pris en tenailles par les peurs manifestées par les uns et les autres tant les agressions de toutes sortes sont légion chez nous.
Y’a-t-il, vraiment une volonté politique de la part des pouvoirs publics de régler ce problème de circulations d’armes sur le territoire ? Cela demande certes, une concentration de moyens, en hommes et en logistique. Mais soyons raisonnable, le coût d’une opération d’élimination des armes sur le territoire, n’aura aucune commune mesure avec tous les moyens déployés par l’Etat français en Ukraine, dans le conflit qui oppose ce pays à la Russie.
Tout le monde sait que les frontières de la Guadeloupe sont perméables et ouvertes à tout-va. Personne n’ignore les collusions qui existent entre nos voisins de la Caraïbe et la circulation massive d’armes en Guadeloupe.
Une meilleure coopération entre nos voisins de la CaraÏbe et nous, sera le prélude de toutes résolutions de ce problème récurrent chez nous.
Seule la responsabilité de la direction des affaires de notre Pays pourra ouvrir cette possibilité.