4e Congrès des écrivains de la Caraïbe en Guadeloupe
Le 4e Congrès des écrivains de la Caraïbe s'est tenu en Guadel oupe du 15 au 18 avril 2015. C'est un r endez-v ous incontournable des écriva ins, amateurs de belles lettr es et passionnés des cultures populaires.P our l'occasion, 20 pays et plus de 120 a uteur s ont été invités.
L' ouverture du Congrès s'est faite dans l'amphithéâtre plein à craquer de l'Espace Régional à Raizet Abymes. Cette année, les thèmes de réflexion choisis sont : « V oyages, migrations, diasporas dans les littératures caribéennes». L'invité d'honneur , parrain de la manifestation est un enfant du pays, M. Daniel Maximin, né le 9 avril 1947 à Saint-Claude (Guadeloupe). C'est un poète, romancier et essayiste. A ce 4eCongrès des écrivains, organisé par la Région Guadeloupe et l'association des écrivains de la Caraïbe, c'est Mme Fély KacyBambuck, Présidente de la commission culture qui représentait le Président Victorin Lurel empêché. Tour à tour ont pris la parole, le Recteur de l'Académie, M. Camille Galap, le Préfet de Guadeloupe, M. Jacques Billant, Mme. JosetteBor el-Lincertin, Présidente de l'Assemblée Départementale, l'ancien Président de l'association des écrivains de la Caraïbe, M. Roger T oumson, et enfin le nouveau Président de l'association des écrivains de la Caraïbe, leT rinidadien, Sir Earl Lovelace
. Dans son discours de bienvenue, le Préfet a félicité la tenue du Congrès et déclaré qu'il faisait de la Guadeloupe un des hauts lieux de la littérature française et mondiale. Il a estimé que les auteurs ont un rôle important à jouer dans la société. Il a terminé son discours par ces mots : «Le livr e est l'avenir de l'homme, et je souhaite qu'il en soit de même pour l'avenir de la Caraïbe».
Pour la Région Guadeloupe représentée par la conseillère régionale, Mme Fély Kacy-Bambuck, Présidente de la commission culture, l'association des écrivains de la Caraïbe, a la haute ambition defair e un carrefour de création littéraire et artistique pôle de convergences. Elle est à la recherche de l'unité culturelle dans la diversité. Mme Kacy-Bambuck termine son intervention par ces mots : «La mémoire inspire l'avenir».
Le Recteur s'est plutôt félicité d'être étroitement associé à la tenue de ce Congrès. Il s'est réjoui de l'opportunité qui se présentait pour effectuer des rencontres entre les élèves et les écrivains lus ou à découvrir.
Les temps forts du Congrès se sont déroulés à l'hôtel Créole Beach au Gosier, autour des ateliers thématiques, de lectures publiques d'œuvres littérair es et poétiques. Il y avait aussi au programme de nos hôtes la visite du Mémorial ACT e, futur haut lieu de l'histoire des peuplements de la Caraïbe. Parmi les ouvrages sélectionnés pour le Grand Prix littéraire de l'association des écrivains de la Caraïbe, il y avait 18 de la Caraïbe, francophone, 10 de la Caraïbe, anglophone et 14 de la Caraïbe,hispanophone.
Trois ouvrages en lice ont été nominés. Simone et André SchwarzBart, «l'Ancêtre en Solitude» des Editions les Seuils (Guadeloupe). Rita Indiana Her nandez, «Nombres et animales», des Editions Periférica (Saint-Domingue). Marlon James, «A brief History of Seven killings», des Editions Riverhead (Jamaïque). Mme Simone Schwarz-Bart, très émue, s'est vu remettre ce grand prix des Ecrivains de la Caraïbe par Mme Fély Kacy-Bambuck.
Ce livre montre la puissance de la fiction
pour révéler l'histoire, selon les pr opos de Daniel Maximin, parrain de cette 4e édition, dans ce r oman, où l'hér oïne n'est autr e que la fille de Solitude. Une descendance qui va constituer le peuple guadeloupéen. «C'est la résistance de la vie sur l'enfer de la mort. La littératureau-delà de la disparition d'André et du silence de Simone, pour des écrits qui sont r estés 30 ans inconnus de tous». Le rideau est tombé sur le 4e Congrès pour laisser place au 5e qui aura lieu en 2017, toujours en Guadeloupe. L'ouvrage, les actes du 3e Congrès des écrivains de la Caraïbe, qui est un ouvrage consignant toutes les communications recueillies lors de la 3e édition en 2013, a été rendu public à l'occasion de cette 4eédition. Manifestement, les livres ont encore de beaux jours à vivre, même si nous connaissons une crise aigüe au niveau des jour naux d'opinions ou des jour naux d'informations de manièr e générale, concurr encés par les moyens modernes de communication. «Il faut lire, et cela s'étend fort loin… Il faut encore lire», citation du philosophe Alain.