Brève actu Martinique

COMMEMORATION CRASH AERIEN DU 22 JUIN 1962

Les circonstances de ce crash qui a fait 113 victimes à Deshaies en Guadeloupe, n'ont jamais été éluci - dées. A l'époque l'hypothèse d'un sabotage perpétré par les services secrets a été évoquée. En ef fet, à bord, se trouvaient de nombreux opposants à la politique coloniale de la France. A l'époque, une grève contre l'installation des légionnaires français se déroulait depuis le 14 juin en Guyane et des manifestations avaient cours dans les rues. Le député maire de Cayenne, Justin Catayé, était à bord. Il avait averti ses proches que sa vie était menacée. Entre le 14 et le 22 juin, date du Crash, certains passagers des avions reliant la France à la Guyane étaient inquiétés à l'escale de Lisbonne, par des agents àla recherche d'un «certain Catayé» (source : témoignage in France-Antilles du 24/06/2012). Il y avait à bord éga - lement 32 Martiniquais et 19 Guadeloupéens dont de nombreux étaient des jeunes ayant ter miné leurs études et rentrant au pays, diplômes en poche, et surtout animés de convictions autonomistes. Des témoins af firment avoir vu l'a- vion exploser en plein vol. Des manifestations d'hommage aux victimes se sont déroulées parallèlement en Guadeloupe, En Guyane et en Martinique, en particulier à Fortde-France, où le maire de la ville, Raymond Saint-Louis-Augustin, a inauguré une plaque commémorative au «cimetière de la Levée», ren - dant hommage aux disparus. Des représentants de la commune de Saint-Joseph et de l'A VCA (associa - tion des victimes de la catastrophe aérienne du 16 août 2005) se sont rendus à la cérémonie organisée dans la commune de Deshaies.

ARRETE DE CATASTROPHE NATURELLE POUR RIVIERE PILOTE

Par arrêté interministériel du 11 juin 2012 publié au journal of ficiel du 15 juin 2012, l'état de catastrophe naturelle est reconnu à la ville de Rivière-Pilote pour les inondations et coulées de boue du 2 août et du… 12 octobre 2011 ! Les sinistrés assurés ont 10 jours à compter de la publication de l'arrêté pour effectuer leur déclaration auprès de leur compagnie d'assurance soit jusqu'au lundi 25 juin 2012. S'agissant des professionnels le délai est porté à 30 jours soit jusqu'au 15 juillet 2012. Une fois de plus, il y a lieu de s'in- terroger sur cette étrange procédure qui établit que, face à un fait avéré de catastrophe, des populations ou des collectivités sinistrées doivent attendre un arrêté gouvernemental pour prétendre à des indemnisations. Pour Rivière-Pilote c'est huit mois ! Aux victimes de se débrouiller pendant que les compagnies d'assurance se frottent les mains.

GREVE SUR LE CHANTIER DE BELLE- FONTAINE

Des ouvriers travaillant à la cons- truction de la future centrale électrique de Bellefontaine ont déclenché un mouvement de grève pour dénoncer des mauvaises conditions de travail et en particulier des conditions d'hygiène déplorables : sanitaires non ali - mentés en eau et impossibilité de prendre des douches après le tra - vail. Le personnel dénonce égale- ment l'emploi massif de maind'œu vre étrangère moins chère et peu qualifiée au détriment de Martiniquais qualifiés et ceci en contravention de la législation.