«L 'amalgame PCF - FN est une infamie»

«Madame Lepen parle comme un tract du Parti Communiste des années 1970» a déclaré François Hollande, dimanche dernier, dans l'émission «le supplément» sur Canal +. Le Secrétaire Général du PCF, Pierre Laurent, les anciens ministres communistes de François Mitterrand : Éric Raoult, Charles Fiterman, Anicet Lepors, d'une manière générale, tous les communistes militants actifs ou ex-militants estiment ces propos inacceptables, choquants, injurieux pour le Parti Communiste Français (PCF), le Parti des 100 fusillés pour l'indépendance et l'honneur de la France.

Le PCF des années 1970 était engagé dans le Programme Commun de la Gauche avec le PS, et était un artisan de sa promotion. C'est cela qui a contribué à l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir , en 1981, alors que, dès 1975, après l'échec de la renégociation de ce Programme commun, le PCF avait commencé à prendre ses distances avec le Parti Socialiste Français (PS).

La vérité, c'est que le PS a commencé sa dérive libérale aussi bien au niveau national qu'Européen, dès 1979. Le Front National (FN) prospère à partir d'une stratégie de captation du ressentiment des catégoriespopulair es qui se sentent oubliées par la gauche socialiste, laquelle partage le pouvoir avec la droite, depuis plus de trois décennies. François Hollande porte d'ailleurs une grande r esponsabilité dans ce sentiment d'abandon.

La comparaison Front NationalParti Communiste Français s'inscrit parfaitement dans la démarche initiée depuis quelques années au Parlement européen par la sociale démocratie qui mène une campagne ignoble pour faire voter une loi assimilant le communisme au nazisme avec, en perspective, l'interdiction des Partis Communistes d'Europe, alors que la seule URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) a sauvé l'humanité du fascisme hitlérien, au prix de 20 millions de morts, au cours de la dernière guerre mondiale.

Il est vrai que le FN chasse sur les terres populaires et ouvrières qui étaient autre fois des territoires avec un fort électorat communiste. Mais ce n'est pas pour autant qu'il y a transfert des voix de l'un à l'autre. Ce n'est pas parce que l'on se trouve sur les mêmes territoires que l'on retrouve les mêmes électeurs, des années après. Il faut se poser les vraies questions.Pour quoi y'a-t-il un taux aussi élevé d'abstention ? Pour quoi y'at-il un vote pour le FN aussi important ? Il est clair que les responsables sont à trouver du côté des partis de gouver nement, à commencer dans les rangs du PS.

Le PCF a toujours porté un discours de pr omotion des catégories populaires. Laisser entendre que les Communistes étaient contre l'immigration est faux. Pire, c'est un mensonge insupportable. François Hollande et tous ceux qui le soutiennent ou l'encouragent dans de telles déclarations, ne feront jamais oublier aux travailleurs et au peuple de France ce qu'ils doivent aux Communistes, notamment :

- Des horair es de travail décents (les 40 h en 1936) - Les conventions collectives. - Les délégués du personnel dans les entreprises - Le salair e minimum en 1936. - Les congés payés - Les acquis du programme du Conseil National de la Résistance en 1945 soit :* La Sécurité sociale * la généralisation des retraites *Le statut de la Fonction Publique * le statut des électriciens etgaziers *Le droit syndical dans les entreprises * les comités d'entreprise *Les nationalisations : banques énergie ressources du soussol, assurances *Une grande partie du code dutravail * La caisse du bâtiment

Qu'on se rappelle également que le Général de Gaulle a appelé les Communistes dans son gouvernement en 1945 pour reconstruire la France dévastée. Le Président Jacques Chirac considérait que c'était l'honneur de la France derallumer , chaque 8 mai, la flamme de la Résistance et de la Liberté, avec le Communiste Rol T anguy , colonel des FFI (For ces Françaises de l'Intérieur), libérateur de Paris en 1945. Le Président François Mitterrand, pour s'assurer le soutien des forces populaires fidèles au Parti Communiste, a dû ouvrir son premier gouver nement, en 1981, à trois ministres communistes.

Le Président Nicolas Sarkozy, dans un élan patriotique calculé, pour réveiller la conscience de la France qui se délite, a décidé de donner en modèle à la jeunesse de France, la vie et l'engagement du jeune Communiste français, Guy Mocquet, fusillé à l'âge de dixhuit ans par les fascistes allemands, parce qu'il défendait, dans les rangs des FFI, l'honneur de la France.

En dénaturant l'histoire du Parti Communiste Français, François Hollande se rend coupable d'infamie, de falsification de l'histoire, à la limite d'un révisionnisme condamnable.