LES PAYS EUROPÉENS FACE À LA FLAMBÉE DU CHÔMAGE

En un an, près de 2 millions de personnes ont perdu leur emploi dans l'Union européenne. Sans action rapide des gouvernements, le taux de chômage ne redescendra pas en dessous de 10%. Hommes, femmes, jeunes, seniors… découvrez, pays par pays, la situation du marché du travail sur le vieux continent.

La zone euro vient d'établir un triste record. Le taux de chômage y a atteint 11,1% en mai, selon Eurostat. Un sommet depuis la création de la monnaie unique. Dans l'ensemble de l'Union euro- péenne, 24,9 millions de person- nes sont sans emploi (10,3% Soit près de 2 millions de plus qu'en mai 2011…

Certes, il existe quelques bons élè- ves, comme l'Allemagne où le taux de chômage a baissé de 6% à 5,6% sur cette période. Mais, dans l'ensemble, le vieux Continent fait pâle figure face aux principales économies du globe. Autre élé- ment inquiétant : 43,5% des chômeurs européens recherchent un emploi depuis plus d'un an, contre moins d'un sur trois aux Etats- Unis, selon l'OCDE.

Il faut dire que les plans d'austéri - té à répétition ont plombé la croissance européenne et accéléré la dégradation du marché de l'emploi. Un phénomène particu - lièrement frappant dans les pays les plus touchés par la crise de la dette. En Grèce, le taux de chômage culminait à 21,9% à fin mars, rattrapant l'Espagne, où près d'un actif sur quatre (24,6% recherche un emploi.

Les jeunes sont les premiers à trin- quer, les entreprises privilégiant les personnes possédant un minimum d'expérience aux nouveaux diplômés. 5,5 millions de moins de 25 ans sont sans emploi dans l'Union européenne, dont 1 sur 2 en Grèce et en Espagne.

Les seniors ne sont pas non plus épargnés. Leur taux de chômage, structurellement inférieur à la moyenne, a fortement progressé depuis le début de la crise.

Le pire, c'est que cette situation ne devrait pas s'améliorer rapidement s'est récemment alarmée l'OIT. Avec une croissance nulle cette année, et de seulement 1,3% en 2013 dans l'Union européenne, le taux de chômage devrait se maintenir au-dessus de 10% jusqu'à l'an prochain au moins, selon les prévisions de la Commission européenne.

Thomas Le Bars - Source : Capital.fr