A Capesterre Belle-Eau «TIC ! TAC ! TIC ! TAC ! La bombe sociale est enclenchée»

Un vent nouveau, annonciateur de mauvais temps, semble se lever sur la commune de Capesterre Belle Eau. Après la bombe politique qui, le 29 mars dernier, a ouvert une brèche dans une forteresse depuis un moment lézardée, la bombe sociale qui vient de s'enclencher dans la commune risque-t-elle de tout embraser ?

LA CANTINE SCOLAIRE BLOQUEE

A l'appel du syndicat UTC-UGTG, le personnel de la cantine scolaire est en grève depuis lundi. Les fourneaux sont éteints, aucun service n'est assuré. Mais, dans la déclaration publiée par le syndicat est exposé un ensemble de revendications qui concerne tous les services de la commune et également les méthodes de management du maire Joël Beaugendre, ce qui laisse à penser que la grève ne s'arrêtera pas à la cantine. Apres plusieurs jours de chassécroisé, la négociation a débuté jeudi matin dans les bureaux de la cantine. Le syndicat place comme un préalable pour l'ouverture de la négociation sur la plate-forme : la reconnaissance et la sanction de tous les cas connus de harcèlement au travail par les chefs de service : à la police municipale, au CCAS, au service des affaires scolaires et à la caisse des écoles. Apres une journée de discussions, aucun accord n'a été trouvé sur cette question. On s'oriente probablement vers un élargissement de ce mouvement à tous les services de la commune pour faire bouger les élus qui font de la résistance alors qu'ils ont entre les mains, depuis 2013 pour certaines et 2014 pour d'autres, les revendications du personnel qui portent sur : - L'augmentation du nombre d'heures des agents de la cantine qui sont encore rémunérés sur la base de 16 h par mois ; - La revalorisation de la carrière des agents ; - Les conditions d'avancement du personnel depuis la loi du 1er février 2014 ; - Les discriminations syndicales. A Capesterre comme ailleurs, les droits des travailleurs doivent être respectés. Les élus de Capesterre comprennent-ils cela ?

L'AMIANTE S'INVITE DANS LE CONFLIT

La commune a lancé le chantier de réhabilitation du gymnase deCapesterr e sur le boulevar d du bor d de mer . Cette réhabilitation entraine la démolition d'une partie importante de cet édifice. Cela a été fait, mais personne ne sait pourquoi, le chantier est arrêté depuis plusieurs mois. L'entreprise est partie, mais a laissé les gravas sur le parking qui jouxte l'écolemater nelle de Sarassone. Une expertise des services de la construction vient de constater la présente d'amiante dans ces matériaux, mais le pire, c'est que cette amiante a gagné les structures de l'école voisine. Du coup, le service technique du rectorat a demandé la fermeture de cette maternelle Les parents qui se retrouvent avec leurs enfants à la maison et inquiets quant aux conséquences sur la santé de ces jeunes enfants se sont invités dans le conflit et demandent des comptes à la municipalité.

LE CENTRE HOSPITALIER DE CAPESTERRE BLOQUE

Depuis jeudi matin, difficile d'accéder à l'hôpital local de Capesterre. La rue qui y mène est fermée à chaque entrée par des encombrants et la porte d'entrée de l'établissement est bloquée par un piquet de grève. En effet, le syndicat UTS-UGTG a déclenché un mouvement de grève suite à un préavis déposé le 15 avril. Une rencontre avec la direction de l'hôpital les 20 et 21 avril n'a débouché sur aucun accord. Le syndicat réclame : - L'intégration de tous les contractuels dans les emplois et besoins permanents. 15 agents contractuels depuis 5 ans, sur un personnel d'envir on 100 personnes, sont concer nés. - La détermination de l'or ganisation du travail en termes d'ef fectifs et de moyens pour le nouvel hôpital. Ce nouvel hôpital dont la conception et les travaux ont été menés dans la plus grande opacité, sansexclur e des choix dictés par des intérêts personnels est une véritable arlésienne dont l'ouverture est annoncée chaque année. Le respect de l'accord local sur l'aménagement et la réduction du temps de travail du 04 avril 2002. - La fixation définitive de la date du transfert, les conditions et la programmation du transfert. - Le repyramidage de la carrière des agents des services logistiques, techniques et administratifs. Les agents sont très inquiets pour l'avenir de leur hôpital. Ils pensent que le Centre Hospitalier de Capesterre Belle-Eau (CHCBE) risque d'être un mort-né si yo pa pwan doubout a yo.

Le maire de Capesterre Belle Eau, Président du Conseil d'administration de l'hôpital, actuellement dans le collimateur des agents de la collectivité municipale et des parents d'élèves, trouvera-t-il les ressources suffisantes pour assurer cette responsabilité ? Tic ! Tac ! Tic ! Tac ! Le compte à rebours a commencé.Pour combien de temps ?