NOUVELLES PERTES D'ACQUIS AU FAIT PEUT-ON PARLER DE DROITS ET ACQUIS ?

La perte des 23 kg de bagages par voyageur sur des lignes aériennes à destination de la France vient nous rappeler, avec force, s'il en était besoin, que droits et acquis ne rési- dent que dans la capacité des travailleurs à maintenir le rapport de forces qui leur avait conféré le droit d'acquérir une part de la richesse produite par leur force de travail

En effet, des éléments nouveaux, concernant la baisse du poids des bagages imposé dès novembre 2012 par les compagnies aériennes viennent perturber toute l'action que les originaires des dites «régions d'Outre-Mer» ont menée avec leurs organisations syndicales et les démocrates, dont la CGT et les militants communistes, pour l'obtention d'un excédent de bagages, par voie de fret, de 15 kg supplémentaires. Des luttes organi- sées depuis les années 1970 avaient permis, en 1978, que chaque agent relevant de la fonction publique, partant en congé bonifié et leurs ayants droits aient 40 kg par indivi - du. Au fur et à mesure que d'aut - res agents publics, par leur haut combat, acquerraient ce droit, on assistait à l'élargissement de cette opportunité, au point que l'attrac - tivité de ce supplément de bagage devint un produit d'appel pour les compagnies aériennes.

CORSAIR fut le premier opérateur à l'utiliser pour augmenter sa clien - tèle, en of frant à tous les voya - geurs de ses vols France-Outre-Mer 40 kg, sous forme de 2 bagages.Suppression des 15 kg de fret

Les administrations ont supprimé les 15 kg supplémentaires de fret qu'elles payaient, sous prétexte que les compagnies aériennes offraient 46 kg au lieu de 25 kg. A peine 3 ans depuis que cette diversion commerciale ait été mise en place, soit 46 kg/individu, elle a étésupprimée.

Les compagnies aériennes avan- cent que les taxes et le prix du carburant ne leur permettent plus de maintenir ce genre d'opération.

Il y a urgence d'interpeller le gou- vernement sur cet état de fait, car cela va entraîner de nombreuses conséquences pour les petits et moyens revenus.

V oyager en avion devient un luxe et un vol à hauts risques. On ne peut accepter que l'on soit les pigeons ou les dindons de la farce. La preuve est encore faite que seule l'action collective, organisée de manière transparente et démo - cratique, peut donner satisfaction aux travailleurs.