FERMETURE DE LA MAISON DSS JEUNES DE POR T-LOUIS

Goguette, petite section sur la route nationale N \2416, matérialise les limites de la commune de Port- Louis à celles d'Anse-Bertrand. Elle a la particularité d'avoir en son sein un centre éducatif fermé, d'une capacité de 12 places, destiné à héberger des jeunes âgés de 12 ans à 17 ans en provenance de Guadeloupe, Martinique et Guyane. Son inauguration remon - te à cinq ans déjà jour pour jour soit le 1er octobre 2007. Il est habi - lité par l'Etat et géré par l'UDAF . Sur proposition de la hiérarchie de ce centre, le Préfet de Guadeloupe a signé un arrêté de fermeture provisoire en date du 21 septembre 2012. Il s'est avéré que des mauvais traitements, graves et répétés sur un adolescent de la part d'autres mineurs pris également en charge par ce centre ont amené le préfet à constater que les conditions actuelles de fonctionnement de cet établissement font peser des menaces importantes sur la santé, la sécuri- té et le bien-être moral et phy- sique des mineurs. Plusieurs interrogations restent sans réponse pour l'instant. Cette fermeture hormis le dysfonctionnement constaté couvre-t-elle des motivations politiques non avouées ? Il semblerait que l'a - grément consenti pour cinq ans et qui s'est terminé le 30/09/2012 n'a pas été précédé d'un appel d'of fre comme prévu par les textes. Ce constat de dysfonctionnements avérés, est-ce la conséquence d'un manque de personnel comme c'est souvent le cas dans toutes les administrations ? S'il est reconnu que la gestion d'une telle structure recommande beaucoup de qualité au personnel, il est à noter qu'en l'espace de cinq ans, trois directeurs et plus de cinq chefs de service ont eu à faire leurs armes par là. Le CEF est une alternative à l'incarcération des jeunes mineurs délinquants. En dehors des inquié - tudes bien légitimes de la popula- tion du quartier et en attendant le résultat de l'enquête judiciaire, ainsi que le rapport de l'inspection générales des services diligentés par le ministère de la justice, qu'en est-il de la décision de réouverture du centre ? Il en va de l'intérêt des jeunes antillo-guyanais et de l'avenir de près d'une trentaine de salariés affectés à ce centre. Face à la complexité des problèmes liés au fonctionnement du CEF de Port-Louis la vigilance s'impose pour que les plus mal lotis n'en fassent pas les frais.