Vers la création d'une gestion unique de l'eau en Guadeloupe ?

Il aura donc fallu attendre des dizaines d'années,d'innombrables coupures,un gaspillage incroyable et,finalement la colère croissante des usagers pour qu'enfin les différentes parties concernées se mettent d'accord :une gestion unique de l'eau est envisagée à moyen terme pour résoudre les problèmes récurrents liés à la distribution de l'eau potable en Guadeloupe. Ouf ! Mieux vaut tard que jamais.

R éunis le 21 septembre 2012 l'ensemble des communes et leurs syndicats compétents dans le domaine de la gestion de l'eau, ont entériné un plan d'actions et un calendrier pour la mise en place d'une structure unique. Dans l'immé - diat, l'Office de l'Eau va préparer une étude sur la mise en œuvre d'un prix unique de l'eau, ainsi que la mise en œuvre d'une phase transitoire prévoyant la création d'une structure unique de production d'eau potable sera observée. Pendant cette période transitoire, les compé- tences de gestion et de distribu- tion de l'eau potable seront maintenues par les syndicats existants. A vant la fin de l'an - née, les collectivités devront délibérer sur l'option choisie. La création de la structure unique de gestion de l'eau sera envisagée à moyen terme sur la base des études et des délibérations réalisées. Un premier bilan d'étape est prévu fin 2012.

Rappelons tout de même que le PCG avance cette revendication depuis de nombreuses années, et que le point 35 des accords du 4 mars 2009 signés entre le LKP, l'État, le Conseil régional, et le Conseil général, stipule que les structures de production et de distribution de l'eau en Guadeloupe doivent se regrouper en une seule entité de gestion de l'eau et appliquer un prix unique.

En ce qui concerne la situation de crise dans le Nord Grande T erre, une solution d’attente semble voir le jour . D'ici quelques mois, le Syndicat Mixte Nord Grande-Terre (SMNGT mobile de production d'eau potable de 80 m3/heure. L'of fice de l'Eau se charge d'une étude sur les travaux à réaliser sur le réseau, dont le rendement n'est que de 39%, en raison de nombreuses pertes.En attendant, le Conseil Régional à débloqué plus de 500 000 euros pour effectuer des travaux d'urgence. Enfin, les usagers devraient voir leurs factures s'allé- ger grâce à un accord entre le Conseil Général et le SMNGT.

Comme trop souvent, on le voit pour l'eau mais cela vaut aussi pour le traitement des déchets, la production d'électricité, les éta- blissements scolaires, etc., les collectivités sont à la traîne et les retards s'accumulent, rendant les solutions toujours plus coûteuses. Dans tous ces domaines, une intervention citoyenne est néces - saire pour, à la fois, participer aux prises de décisions et exercer un contrôle sur ces instances.