La Soufrière : Un volcan toujours vivant !
Comme chaque année,l'association culturelle Moose'Art de la commune de Saint-Claude organise des rencontres à thème à l'adresse de la popula- tion guadeloupéenne.
Le samedi 22 septembre 2012, le thème central portait sur l'état du vol- can de Guadeloupe, la Soufrière. Seule, une soixantaine de personnes dont l'ancien volcanolo - gue Michel Feuillard et le Maire de la commune de Saint-Claude, M. Elie Califer, a pris part à cette importante conférence. La ren- contre a été animée par les scientifiques Mendy Bengoubou- Valérius, Doc-teur en sismologie et de Christian Anténor Habazac volcanologue et Directeur adjoint de l'observatoire volcanologique de Guadeloupe.
Dans son intervention liminaire, M. Anténor Habazac a commen - cé par montrer la dif férence qui existe entre les deux noms, Caraïbe et Antilles. Géographi- quement, la Caraïbe est l'ensem- ble des îles et des pays qui entourent la mer des Antilles ou encore la mer des caraïbes (Nicaragua, Venezuela, Colombie…\ les îles forment les Antilles.
Selon le scientifique Anténor Habazac, on trouve dans la Caraïbe tous les phénomènes dangereux tels que : cyclone tro - pical, tremblement de terre, subduction, volcan explosif, phénomènes secondaires liés au cyclone et au tremblement de terre et tsunami. La zone Caraïbe a déjà subi l'influence de tous ces phénomènes.
Il était évidemment question de l'entrée en activité de la Soufrière de Guadeloupe le 8 juillet 1976 et qui s'est arrêtée le 1er mars 1977. Donc neuf mois d'activité phréatique. Le volcan de Montserrat, la Soufrière Hills a fait l'objet d'une attention particulière compte tenu qu'il se situe à quelques encablures des côte de Guadeloupe. Les scientifiques faisaient remar- quer que dans un cyclone, les gens se trouvant dans la partie nord d'un ouragan étaient les plus exposés que ceux qui se trou - vent dans la partie sud parce que les vitesses de déplacement de la toupie s'additionnent avec la vitesse de rotation dans la partie nord. Dans ces conditions les dégâts sont plus importants dans la partie nord que dans la partie sud. Si le cyclone Hugo était passé sur la zone industrielle de Jarry , sur les communes de Petit-Bourg et de Goyave, nous aurions eu d'autres problèmes plus sérieux à gérer, nous a laissé entendre le volcanologue. Le cyclone Hugo a dévié de sa trajectoire de 10 km ce qui nous a évité le pire.
Beaucoup de gens ignorent quel - le a été la trajectoire du cyclone Hugo en 1989 sur la Guadeloupe. Selon M. Anténor Habazac, l'ou - ragan est passé sur Petite Terre, puis sur les communes de Sainte- Anne et de Morne-à-l'Eau et est ressorti par la commune deSainte-Rose.
Mme Mendy Bengoubou- Valérius, qui est Saint-Claudienne, a pris le relais pour expliquer la structure de la Terre au public très attentionné et avide de connaissance. D'après les scientifiques, la Terre a trois enveloppes principa- les qui sont la croûte, la lithosphè- re et le manteau.
Les mouvements de plaques ont été expliqués avec leurs conséquences. Un volcan par définition est une zone de l'écorce terrestre où le magma s'épanche à la surface de la croûte sous forme de lave. S'aviez-vous qu'il existe plusieurs types de volcans ? Il y a le volcanisme effusif \les dor- sales et points chauds\ nisme explosif \(zone de subduction, volcans sous-marins).
Les participants ont pu apprécier la nuée ardente de l'île de Montserrat. La nuée ardente nous ont-ils expliqué est l'expression la plus catastrophique du volcanisme explosif. La lave est constituée de gaz, de poussière légère, de blocs à une température variant entre 500 à 800 degrés. Il est recommandé de ne pas se trouver sur le passage de la nuée ardente car elle se déplace à plus de 120 km/heure et franchi tous les obstacles, c'est la mort certai - ne. Deux volcanologues émérites ont perdu ainsi la vie au Japon. Les nuées ardentes parviennent à se déplacer sur la surface de l'eau sur une distance de deux cent à trois cent mètres. Ainsi, des matériaux solides s'accumulent en mer par répétition et contri - buent à agrandir l'île.
Le risque volcanique nécessite la mise en place d'un observatoire qui suit en permanence l'évolution du volcan.
Depuis 1700, à peu près 290 000 personnes sont mortes par les activités volcaniques.
Le risque volcanique concerne toute la Guadeloupe même si le risque direct concerne en premier lieu, la Basse-Terre et ses environs. Pour conclure, la Soufrière de Guadeloupe dort et ne présente aucun risque pour la population pour pas mal d'années encore.