Un pilotage académique défaillant

Les professeurs des écoles victimes de fermetures.Qui plus est,ces fermetures sont contraires aux propositions retenues dans les conclusions académiques du colloque sur la refondation de l'École !

L a modification du calendrier scolaire s'est faite dans la précipitation et sans véritable réflexion ce qui aboutit à une longue période de classe entre le 13 mai et la fin des cours le 5 juillet. Le calendrier de l'académie ne respec- te pas les rythmes chrono-biologique de l'enfant et risque d'en - traîner un état d'épuisement et de fatigue des personnels.

Dans un communiqué, le SPEG s'interroge : « A quand un véritable réflexion profonde et multipartite sur l'équilibre de la journée de l'enfant ? ».

En terme de gestion des person - nels la situation reste critique : sur 180 agents non-titulaires CDIsable au mois de juin, moins de 10% ont signé un contrat ! Et encore à cette rentrée de nombreux élèves se retrouvent sans professeurs à cause d'une gestion calamiteuse et d'une absence de vision globale des besoins.

La liste des défaillances s'allonge encore plus si l'on considère l'état d'une majorité des bâtiments exis - tants qui ne résisteraient pas à une secousse importante. Et que dire de la situation de la restauration scolaire : alors que la Régionaf fiche sont souhait d'équiper les lycées de cantines, le Conseil Général ferme celles des collèges.

Malgré l'autosatisfaction habi - tuelle des dirigeants du Rectorat, les cinq grandes messes du mardi 18 septembre auront laissé indifférents la très grande majorité des enseignants, des parents et des élèves de l'Académie. On appren - dra, au détour d'une phrase dans la synthèse des débats, que les représentants syndicaux ont essayé de faire valoir leur point de vue, attitude qualifiée de « corporatiste » par le rectorat...

Pourtant, la situation de l'École en Guadeloupe est préoccupante et nécessiterait une réelle concertation sur plusieurs mois afin de donner à l'Académie un réel pro- jet partagé par tout ses acteurs.

Malheureusement, ce n'est pas la démarche choisie par les dirigeants rectoraux. Une fois de plus on s'a- chemine vers un projet académique élaboré en petit comité et ne tenant pas compte ni de la réalité sur le terrain ni des besoins nécessaires pour améliorer les conditions de travail et d'études.

A son échelle, les Nouvelles Étin- celles contribueront à faire avancer ce débat nécessaire et salutaire pour l'avenir de la jeunesse de Guadeloupe. Refonder l'École en Guadeloupe : il y a urgence !