Les sept péchés d'Hugo Chavez ou la victoir e du socialisme du 21esiècle

Le journaliste-écrivain belge Michel Collon a écrit un ouvrage : “Les sept péchés d'Hugo Chavez”(1consacré au Venezuela et à la politique mise en oeuvre dans ce pays par le prési- dent vénézuélien depuis son arrivée au pouvoir en 1999.

Pour comprendre cette poli - tique, sa portée internationale, son rayonnement, notamment dans le tiers-monde, il faut absolument se plonger dans la lecture de ce livre. Documenté au possible : témoignages, interviews, reportages, visites, le tout écrit dans un la n - gage captivant, à la portée de tous, Michel Collon met à la disposition du grand public une masse d'infor - mations inédites, leur permettant de comprendre, de résister, de ne pas sombrer sous le flot de mensonges proférés par l'Occident, ses médias aux ordres, ses “petits soldats du journalisme” sur le Venezuela et son président.

Premier péché : Il leur apprend à lire. Comme à Cuba jadis, il a mis fin à l'analphabétisme, qui a été rapidement vaincu.

Deuxième péché : Chacun a droit à la santé. Avant Chavez deux Vénézuéliens sur trois n'avait jamais vu un médecin.

Troisième péché : Chacun peut manger à sa faim. Il a mis en place les mesures pour éradiquer la faim et démontrer que la pauvreté n'est pas une fatalité.

Quatrième péché : Il change les règles entre les riches et les pauvres. Ces nouvelles règles irritent la bourgeoisie vénézué - lienne qui, soutenue par les U.S. A. et l'Europe occidentale, fomente un coup d'état contre Chavez en 2002, comme jadis au Chili contre Salvador Allende en 1973. L'un des activistes en chef de ce coup d'état était un certain Henrique Caprilès, qui vient d'être battu par Chavez aux élections présidentielles du 7 octobre 2012.

Cinquième péché : La démocra- tie, c'est plus qu'un bulletin de vote. Il faut libérer le peuple, placer les élus sous le contrôle direct et permanent des citoyens. Il instaure ainsi la démocratie participative permanente. Ça sent la “Commune de Paris” de 1871. Irrespirable !

Sixième péché : Chavez ne se sou- met pas au pouvoir des médias dont 80% sont entre les mains de la bourgeoisie et des tenants de la mondialisation capitaliste. Il crée ses propres canaux d'information pour s'entretenir avec le peuplevénézuélien.

Septième péché : C'est l'homme qui tient tête aux Etats-Unis.

Les six premiers “péchés” commis par Hugo Chavez pour améliorer les conditions de vie de la majorité de ses concitoyens qui végétaient dans une incommensurable misère, sont les réponses concrètes, tan - gibles, mesurables, apportées par le président vénézuélien aux défis qui lui étaient posés.

On peut ajouter d'autres succès retentissants à l'actif du bilan de Chavez. Les huit “Objectifs du Millénaire pour le Développement” ont tous été atteints voire dépassés pour certains.

1\ pauvreté 2) Assurer l'éducation primaire pour tous 3) Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomie des femmes4) Réduire la mortalité infantile5) Améliorer la santé des mères 6\ disme et d'autres maladies7) Préserver l'environnement 8) Mettre en place un partenariat mondial pour le développement Quant au 7epéché, pour le com- mettre, il faut être membre du club très restreint d'hommes courageux dont Fidel Castro, Evo Moralès, Raphaël Correa, Hugo Chavez entre autres font partie. Rappelons pour mémoire que Barack Obama de passage au Venezuela, avait reçu des mains d'Hugo Chavez le livre best-seller d'Eduardo Galeano : “Les veines ouvertes de l'Amérique latine”(2. C'est l'histoire implacable du pillage, de la dés - tructuration et des génocides com- mis en Amérique latine et dans la Caraïbe par l'Occident, et auxquels le pays du président américain, les Etats Unis d'Amérique du Nord a pris une part prépondérante. Les chantiers de réparation des crimes commis dans ce continent sont donc nombreux. Chavez en a ouvert quelques-uns !

Les victoires électorales du prési- dent vénézuélien ne viennent pas du néant. Elles s'appuient sur les succès remportés par la politique qu'il a mise en oeuvre dans son pays. Et son peuple le lui rend bien. Chavez a rendu leur dignité aux plus pauvres, aux “damnés de la terre” de son pays, leur permettant enfin de faire des projets, de s'épanouir , de prendre une part active à la construction de ce pays, à la conduite de ses affaires. Il a démontré en l'espace d'une décen - nie que les maux dont souf frait le peuple vénézuélien dans son écra - sante majorité, maux inhérents à la société capitaliste qui les sécrète, pouvaient être vaincus. Par contre, la bourgeoisie mondialisée a toujours voulu faire croire aux peuples que la misère, le chômage, la faim, la maladie, l'analphabétisme, etc, étaient des fatalités qu'il fallait accepter et contre lesquels la socié - té ne pouvait rien. Les capitalistes coalisés, furieux, ne peuvent accepter passivement un tel écroulement de leurs mensonges, une démonstration aussi éclatante du savoir-faire de Chavez, de l'efficacité des méthodes mises en oeuvre par le socialisme du 21esiècle. L'Occident capitaliste, les bourgeoisies compradores corrompues de l'Amérique latine, ont donc fait de Chavez une cible privilégiée à abattre coûte que coûte.

Rien ne lui a été épargné. Jusqu'aux insultes à connotation raciste, ou la spéculation sur son état de santé. La bourgeoisie, il est vrai, n'est plus à une vilénie, ni à une monstruosité près ! Mais, cerise sur le gâteau, l'institut américain de sondage Gallup - oui américain - aussi étrange que cela puisse paraître, classe leV enezuela \3226enation” la plus heureuse du monde.

En Europe où règne la dictature des marchés financiers imposée par le capitalisme, c'est l'austérité généralisée, la débandade, l'inquiétude, l'amplification du chômage, la récession économique, le désespoir .

La Grèce est à feu et à sang depuis quelque temps, l'Espagne n'en est pas loin. L'Italie et le Portugal se débattent dans des difficultés inouïes ; la morosité, la peur ont envahi la France.

Aucune commune mesures entre le moral au beau fixe des Vénézuéliens de Chavez, et l'Europe capitaliste en ébullition, inquiète, apeurée.

(1 2, Terre humaine, Poche