Les rites funéraires : Du nouveau à compter de janvier 2013

A ujourd'hui, il s'agit de s'adapter à tous les changements qui entourent les funérailles du défunt et qui vont entrer en vigueur à partir de janvier 2013. Nul n'est censé ignorer la loi, mais, au lendemain de la célébration de la fête des morts et de la T oussaint, moments qui permettent à de nombreuses familles de se ren - contrer et d'échanger, la discussion était loin de porter sur la nouvelle législation à venir.

L'association «Partir Autrement» qui a vu le jour récemment, s'est fixé un dou- ble objectif. Il s'agit, premièrement, de faire respecter la dignité humaine devant la mort et, deuxièmement, de porter la réflexion sur la mort, la valorisation et l'améliora - tion de l'image de cette der- nière à travers notre société.

Avec la nouvelle loi qui va pren- dre effet en janvier 2013, quatre changements majeurs vont intervenir, notamment sur le montant des prestations fournies par les entrepreneurs de pompes funèbres. Désormais, la loi encadre le prix des presta - tions funéraires et la famille du défunt peut distinguer aisément les prestations obligatoires des prestations optionnelles lors des obsèques, tout en gardant la possibilité de faire jouer la concurrence en établissant un devis similaire chez un autre opérateur de la place. Cette nouvelle législation prend en compte aussi la formation funéraire qui sera plus longue, plus complète et bien évidemment plus difficile et concernera les maîtres de cérémonies, les assistants et conseillers funéraires et les gestionnaires d'entreprises. Cette loi prévoit que les communes de 2000 habitants et plus, de même que les établissements publics de coopération inter - communale de 2000 habitants devront disposer d'un site cinéraire destiné à l'accueil des cend - res funéraires.

Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Aussi, le Code civil prévoit que les cendres funéraires dispo - sent de la même protection juridique que celle d'un corps inhumé. La pratique de la cré - mation qui tend à se dévelop- per chez nous, commande de la part de la famille des défunts d'être traitée avec respect, dignité et décence. Elle interdit du coup formelle- ment la dispersion des cendres dans les décharges ou autre lieu pris au hasard.

Les autorisations administratives de soin de conservation, de moulage, de transport pour la mise en bière et d'inhumation, autrefois indispensables, ne sont plus nécessaires aujourd'hui.

Le contrôle des opérations liées aux funérailles des défunts n'est plus garanti par les of ficiers de la police judiciaire. En cas de litiges, le Préfet, les associations de consommateurs et le T ribunal sont désormais les voies de recours en la matière.

Toutes ces dispositions ne vont en rien attendrir la douleur des familles lors du décès d'un des leurs. Toutefois, avec l'association «Partir Autrement», le respect et la dignité humaine devant la mort seront assurés. Telle est, en tout cas, la mission quelle se fixe.