Déclaration des Forces Patriotiques, Anticolonialistes et Anticapitalistes A propos de la situation en Guadeloupe

DE LA NECESSITE DE PRENDRE NOS RESPONSABILITES Pointe à Pitre. Mercredi 14 novembre 2012. Les organisations réunies au sein des FPAC affirment que ce rassemblement n'est pas la création d'une nouvelle organisation politique mais le résultat d'un processus d'unification en cours depuis plusieurs années.

Les FPAC constatent que depuis quelques semaines la situationtant économique que sociale ou sociétale de la Guadeloupe s'em balle dans le sens d'une dégrada tion sans précédent. Les Guadeloupéens s'inquiètentquant à la violence qui s'installe, à la manière dont nos compatrio tes, les jeunes en particulier, s'entretuent. Dans le même temps onobserve une aggravation de lasituation économique et socialeavec un chômage et une précari té grandissants. Parallèlement, notre société est interpellée sur sasanté, son environnement et son devenir à travers : la question de l'épandage aérien dans la banane qui estune menace grave et pose desproblèmes tant sanitaires qu'é conomiques. L'inquiétude des Marie-Galantais sur le devenirde leur hôpital et la prise encharge de leur santé.
A PA ON FONKSYONE FWANSE KI DWETET DESIDE VI E MO A TOUT ON PATI A PEP GWADLOUP !!!
La division concernant le devenirde la filière canne et donc de l'u sine de Grande Anse. La mobilisation des habitants du Nord Grande-Terre qui souffrentdepuis des années d'un manqued'eau chronique, alors que notrepays n'en manque pas et que lesopérateurs dans ce domaine engrangent des fortunes colossales à nos dépens.La flambée des prix qui continueinexorablement.La question qui se pose à nous est de savoir comment la majorité des élus a pu orienter notrepeuple dans cette voie sansissue, et s'entête à continuermalgré l'échec total du systèmeen place. KA KI Fa YO POU ARESTE ? Il nous faut maintenant œuvrer à la constructionpatiente d'un devenir commun et c'est la chose la plus difficile. Les organisations politiques anticolonialistes des FPAC onttiré les leçons des divisions dupassé. Elles sont conscientes dela nécessité de l'unité de touspour réussir ensemble.
FO NOU RIVE SANBLE TOUT ENTELIJANS A PEP GWADLOUP POU NOU KONSTWUI CHIMEN A DEMEN La Guadeloupe reste sous tutelle coloniale française
PEYI ANNOU POKO KA GOUVENE'Y LI MENMLe pouvoir colonial français est le premier responsable de lasituation catastrophique quenous vivons. La Guadeloupe vitencore à l'heure de l'exclusif colonial et des grandes compa gnies devenues aujourd'hui d'énormes multinationales quiexploitent notre main d'œuvre et pillent nos richesses, contrôlent l'ensemble de nos moyensde production, et ont la main surtoute l'activité économique. Ilsnous imposent l'inactivité et le chômage dans une société tournée vers la surconsommation et le gaspillage. Tout un chacunreconnaît l'échec des politiquessuccessives mises en œuvredepuis la loi d'assimilation de 1946. Tant que nos propositionsne remettront pas en cause lesrapports coloniaux existantentre la Guadeloupe et la Francetout ce qui sera envisagé seravoué à l'échec. Le problème desprix, insoutenable aujourd'hui,est lié à la structure coloniale denotre pays et aucune loi ne peuty mettre fin si elle ne s'attaquepas au système colonial, aucunhomme providentiel ne peutprétendre posséder la solution.Le peuple guadeloupéen doit s'assumer en tant que peuple responsable.Les situations évoquées appel lent tous les Guadeloupéens à leurs responsabilités.
NOU PEPA RETE DOUBOUT KA GADE PEYI-LA MO AN MEN ANNOU.
Aucun Guadeloupéen ne peut rester indifférent devant cettecatastrophe inéluctable. Notrepays a besoin d'un peupleresponsable de son destin. Cepeuple a le devoir d'enfanter desélus responsables et qui aurontla volonté et le courage pour remettre le pays Guadeloupe debout.
La Guadeloupe doit assurer les moyens de son développementen maîtrisant sa fiscalité. LAJAN A TRAVAY A GWADLOUPEYEN DWET SEVI POU FE PEYI LA VANSE.Peut-on encore accepter l'orien tation de notre épargne locale vers le financement du développement d'activités économiques en dehors de la Guadeloupe alors que dans le même tempsnos entreprises ne peuvent bénéficier des capitaux nécessai res à leurs investissements ? Quand aurons-nous notre mot à dire sur la manière de soutenirl'activité économique au lieu dese contenter d'une défiscalisa tion sans avenir qui profite aux spéculateurs étrangers et favorise la dépossession des Guadeloupéens ? Peut-on accepter encore longtemps que les taxes douanières que nous payons sur lesproduits importés soient préle vées au bénéfice de l'Europealors que nous manquons cruel lement de moyens pour envisager notre développement etqu'il nous est impossible de nousapprovisionner là où les produitssont les moins chers ? Peut-on accepter encore long temps que toute la TVA perçue sur les produits de consommation distribués en Guadeloupealimente les caisses de l'état sansque les Guadeloupéens n'aientleur mot à dire sur son utilisation? Allons-nous accepter encore longtemps que les taxes prélevées sur les recettes des jeux enGuadeloupe ne soient, même enpartie, reversées au bénéfice denotre développement ?
SE NOU KI DWET CHWAZI DESTEN ANNOU. POU SA FET FO NOU NI MW AYEN DESIDE TOUSA KI FONDAL POU DIVINI A PEYI ANNOU
Aujourd'hui, nous savons ce que représente véritablement le payspour nous. Ce que nous voulonsdéfendre. Ce que nous voulonstransmettre aux générationsfutures. Les richesses pour les quelles nous sommes prêts ànous unir et à nous battre.Nous sommes prêts à concevoir etentreprendre les actes décisifsqui permettront l'inscription dela Guadeloupe dans la voie d'undéveloppement social et humaindurable et équitable où tous,nous trouverons notre place. La situation que nous vivons en Guadeloupe ne relève pas de la fatalité. C'est le résultat de plus de trois siècles de colonisation etd'aliénation. C'est le résultatd'une politique contemporainecolonialiste qui a orienté laGuadeloupe vers l'importconsommation au détriment dela production, accompagnée d'une dévalorisation de l'homme guadeloupéen classé au rangd'incapable. Incapable de s'assu mer, incapable de concevoir son avenir , incapable de décider par lui-même et pour lui-même.C'est à nous que se posent tous les problèmes qui nous rattrapent en ce moment. Nous nepouvons plus renvoyer à demain ou laisser à d'autres le soin de faire à notre place !
LE RIVE POU NOU PW AN KOU RAJ ANNOU A DE MEN, POU NOU PW AN CHIMEN A REZIST ANS E A RESPONSABILITE
Nul ne nous servira mieux que nous-mêmes
PON MOUN PEKE FE BAN NOU MYE KI NOULa grande mutation dont souffre actuellement le monde occidental et, par conséquent, l'Europe àlaquelle nous sommes pieds etpoings liés, nous oblige à une réflexion profonde sur la fragili té de la position que nous occupons actuellement dans l'ensem ble français. Les économies occidentales ont perdu la position prépondérante qu'elles occu paient jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle. Face à cela, nous nous devons de maîtriser notre production, notre consom mation, d'affirmer notre identitéculturelle. La Guadeloupe dedemain doit se construire sur labase de valeurs familiales fortes,sur la solidarité et le travail seulscapables d'endiguer la montéede la violence, de la délinquanceet de toutes les déviances dontcertaines nous sont imposées en loi.
Les FPAC proposent un program me de transformations poli tiques, économiques et socialesbasé sur nos potentialités etnous invitent au débat.Les FPAC appellent au changement, au sursaut salvateur.
LE RIVE POU NOU FE NOU KONFYANSUne confiance construite sur la base d'un projet partagéAussi, nous invitons tous les Guadeloupéens à participer à la construction d'un program me de développement et d'émancipation pour laGuadeloupe, d'accession à laresponsabilité et de prise encharge de notre destin.Aujourd'hui, il est essentiel que certains leviers de déci sion soient entre nos mains pour tre acteurs de notre devenir. Participons massive ment à la deuxième campagne d'explication sur les orientations des FPAC.Discutons, débattons, échan geons, proposons, entreprenons pour avancer sur le chemin de la responsabilité. Les FPAC prconi sent un statut de large autono mie pour la Guadeloupe avecdes compétences propres à la collectivité de Guadeloupe, des compétences partagées avec l'Etat français, et des compétences entièrement dévolues à l'Etat français. Nous revendiquons les moyens d'agir sur lesquestions du développementéconomique, de la sécurité inté rieure, de l'éducation et de laformation, de l'élimination des déchets, de la politique énergé tique et de l'eau, de l'aménage ment du territoire et de la protection de l'environnement, dela politique culturelle, des arts etdu sport, de l'organisation destransports terrestre et mariti mes, de la réglementation fisca le et douanière, de la réglemen tation et du contrôle des prix, de la circulation des personnes, desbiens et des capitaux, de l'espacemaritime de l'archipel guadelou péen, de la gestion des moyens d'information et de communication audiovisuels et des télécom munications. Nous lançons un appel au peuple guadeloupéen pour qu'il seressaisisse pour construire lanouvelle Guadeloupe.
ANSANM-ANSANM ANNOU LITE POU VOYE GWADLOUP MONTE PEP GW ADLOUP , PATRIYOT, ANTIKOLONYALIS ANNOU SANBLE POU NOU KONSTWUI PEYI AN NOU !
FPAC novanm 2012