La loi Lurel contre la vie chère : on véglaj pou kouyonné Gwadloupéyen !

La question de la cherté de la vie est une question qui se posedepuis la loi d'assimilation de 1946 et la mutation de l'écono mie guadeloupéenne de la production vers la consommation. La cherté de la vie en Guadeloupe n'est pas le fruitd'une malédiction, elle découlede la nature même de nos liensavec la France. La Guadeloupeest une colonie de la France, etla fonction d'une colonie c'estd'assurer un débouché aux pro duits de sa «Métropole». La loi de régulation écono mique ou loi Lurel, est unetromperie de plus, une loi deplus de l'arsenal juridique desdif férents gouvernements fran çais chacun son tour depuis plus de 60 ans. Comme les aut res qui l'ont précédée, cette loine changera rien à la situation des guadeloupéens, les mesures qu'elle édicte ne sont quedes actions superficielles qui ne traitent pas le fond du problème. Elles ne concernent qu'unaspect de la cherté de la viecelui de certains produitsmanufacturés, et n'aborde pasla question du prix de l'eau, des loyers, du foncier, des télécommunications, des services, descarburants... etc qui grèvent le budget déjà limité de nombreuses familles et accroit les difficultés d'existence quoti diennes d'une majorité de guadeloupéens. Il est illusoire de prétendre s'attaquer par de simplesmesures législatives et régle mentaires à un mécanisme quia pour fondement l'exclusifcolonial en vigueur dans nos colonies depuis Colbert. Le fait est qu'aucune des dispo sitions contenues dans la loi Lurel ne remet en cause le système de l'exclusif colonial quigarantit les superprofits réali sés sur le dos des peuples des dernières colonies françaises. Il faut bien comprendre que la cherté de la vie enGuadeloupe est d'abord et avant tout une question politique, c'est la conséquence denotre relation coloniale avecla France. La Guadeloupe estun pays sous tutelle dont lafonction est d'assurer auxentreprises capitalistes larente coloniale qui garantitleurs profits . Les causes de la cherté de la vie sont dans la nature du système économique lui-même, basé sur la consommation de produits importés et non sur la produc tion endogène. Un système éco nomique qui bénéficie aux gros ses multinationales et à leurs suc cursales qui ont le monopole destransports maritimes et contrô lent l'importation et la distribution des marchandises. Ces entreprises se trouvent en position de monopole ou enposition dominante sur tousles secteurs de l'économie etles énormes bénéfices prélevés sur les consommateurs guadeloupéens ne sont pas utilisés pour dvelopper notre écono mie. Au contraire, elles mettent les petites entreprises guade loupéennes à genoux, au nom de la liberté des prix, de la loidu marché, de la concurrencelibre et non faussée. Nous proposons une autre orientation économique, fondée sur la production et lamaitrise publique des secteursstratégiques de l'économie à partir d'une planification élaborée par le pouvoir politiqueguadeloupéen dont la missionsera d'assurer l'intérêt général de la Guadeloupe et du peuple guadeloupéen. C'est l'objectif du combat poli tique que nous menons pour une large autonomie de la Guadeloupe.
FPAC novembre 2012