La Présidente de la Région Guadeloupe a présenté ses vœux aux Antillais vivant en Île-de-France

C' est dans une ambiance de musique acoustique et de chant lyrique au message fortement identitaire du guitariste Amos Coulanges, originaire d'Haïti, que furent accueilli les représentants du monde écono- mique, associatif, sportif et institutionnel originaire des Antilles et vivants sur le sol de France.

La Présidente de la Région, Josette Borel-Lincertin, a ouvert son discours de présentation de vœux aux Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais vivant dans la région d'Île-de-France, mais également à tous ceux vivant en France par cette citation de l'écrivaine guadeloupéenne Simone Schwarz Bart :

«Le pays dépend bien souvent du cœur de l'homme : il est minuscule si le cœur est petit, et immense si le cœur est grand…».

Poursuivant, elle a mis l'accent sur les liens qui unissent les ressortis - sants des Antilles à leurs iles et ce, quel que soit la distance. Car , chaque Guadeloupéen, a-t-elle af firmé, joue un rôle dans le déve- loppement du pays

. Ensuite, elle a fait, en quelque sorte, un état des lieux des conditions de vie des Antillais vivant en Île-de-France qui sont, bien souvent, dans des situa - tions plus précaires, que l'on ne peut l'imaginer. Les difficultés que ces derniers rencontrent pour l'intégration, l'emploi, le logement, les études (écoles, stages, bour- ses…), le transport (les billets d'avions, le transport quotidien…) etc., sont toujours présentes dans la société française.

Pour aider à la résolution de ces problèmes que rencontrent les Guadeloupéens, elle mentionne les différents dispositifs mis en place par la collectivité régionale : la bourse régionale pour les étudiants, des places de logements dans les cités universitaires, l'aide au billet d'avion. Cependant les dif ficultés, restent grandes et mul- tiples. Pour pallier à cela, des pro - jets sont en élaboration, dont notamment celui de la création d'une cité des «DOM» pour faire face à la crise du logement dont sont frappés les Antillais. Des étu- des sont menées pour rendre plus faciles et attractifs les retours aux pays pour les res- sortissants lors de situation par- ticulière (décès, perte d'un pro- che,…). Elle mentionne également la création d'un réseau d'entrepri- ses locales. Tout un certain nombre de dispositifs qui devraient voir le jour dans les prochaines années. Elle a oublié, il nous semble, de parler de deux autres problèmes qui déstabilisent la communauté. C'est d'abord, la situation misérable et voir de déshérence d'un grand nombre d'expatriés du «bumidom» arrivés à l'âge de la retraite qui n'ont pas les moyens de vivre en France, ni les conditions pour retourner au pays ; c'est ensuite celui des enfants de la 2e et 3e génération en quête de leur identité créole et qui ont besoin d'une prise en charge spécifique.

Pour faire face à ces situations et accompagner les Guadeloupéens «expatriés», la présidente nous présente le nouveau directeur de l'antenne régionale de Paris, Monsieur Gilles Ray

naud, 39 ans, issue de l'Education nationale qui sera en charge des intérêts de la Région Guadeloupe en France.

Après la Présidente de Région, c'é - tait au tour du Ministre des Outre- Mer, Victorin Lurel, prédécesseur de Madame Borel-Lincertain à la présidence de Région d'adresser ses vœux aux Antillais d'Île-de- France. Il a fait également état de la situation économique de l'en- semble de l'Outre-Mer et des difficultés que connaissent des filières clés tels que la banane. Il a appelé à la mobilisation des acteurs locaux pour dynamiser l'ensemble de la communauté et la rendre moins inerte. Il mentionne notamment la création de la Banque publique d'investissement qui permettrait d'accompagner les projets des acteurs économiques locaux. L'objectif est de rendre plus attractifs nos territoires à travers les actions menées par les collectivités locales et ce, grâce au soutien de lapopulation.

La cérémonie des vœux s'est pour- suivie par la remise de trophées aux acteurs économiques, culturels, sportifs qui se sont distingués au cours de l'année ou pendant leur carrière. Elle s'est terminée avec l'exposition d'une toile réalisée pendant la manifestation par l'artiste Marie-Galantaise Marie Aimée, autour d'un buffet et toujours accompagné par la musique acoustique du guitariste Amos Coulanges.