La Guadeloupe au salon international de l'agriculture

D u 23 février au 3 mars s'est tenu à Paris, au parc d'ex- position de la Porte de Versailles le 50e salon international de l'agriculture. Dans cette plus grande ferme d'Europe, les agriculteurs et acteurs de la vie agricole issus des départements et régions d'Outre-mer recevaient les visiteurs dans le pavillon 7 au niveau 3. A l'entrée de cet espace se dressait le stand du groupement de bananes Guadeloupe et Martinique qui présentait «fièrement» l'un des produits phare de notre produc- tion agricole. Séance de dégusta- tion, cours sur la plante, nombreux sont ceux qui se ruaient vers l'étal afin de mieux connaitre ce fruit dont la richesse nutritive est encore si mal connue en Europe. Dans le stand de la Guadeloupe d'une superficie de 200m2 visi- ble au n°20 s'est installée une délégation de 13 exposants qui représentaient les filières de l'élevage et de la pêche, le café, les punchs traditionnels, les fleurs, la farine de manioc et les kassav, les condiments. En tout avec les institution- nels, la Chambre d'agriculture et le comité de tourisme ils étaient 70à représenter la Guadeloupe

.

Les différents agriculteurs, agro transformateurs et artisans ont présenté avec compétence et savoir faire le thème retenu pour promouvoir la Guadeloupe cette année : «Les îles de Guadeloupe, territoire de la biodiversité, de l'é- levage et de la pêche».

Ils ont su mettre en valeur tou- tes les richesses issues de nos terres et plantations agricoles, les spécificités de notre territoire en matière de diversification de notre production agricole et ainsi montrer aux visiteurs du monde en tier, notre dynamis- me et notre potentiel en termes d'innovations et de tech - niques agroalimentaires.

Madame Anna Hery,Directrice de «lesdélicesdanna» entreprise d'agro trans- formation a répondu à nos questions :

Nouvelles-Etincelles : Depuis quand dirigez-vous cette entreprise et quelles sont vos activités ?
Delicesdanna : Cela fait une année et demi que j'ai commencé cette activité. Je travaille prin - cipalement la kassav fabriqué à partir de la farine de manioc.

N.E : On observe depuis quelques années un engouement pour la consommation de ces pr oduits issus du manioc. Pensez-vous que cette filière à un réel avenir ?
D.danna :Le manioc est une production pas assez dévelop- pée. Pourtant, il a une très forte valeur ajoutée. Consciente de ses atouts et de son potentiel de développement, il m'est venu à l'idée de le promotionner.

NE : Pensez-vous que votr e pré - sence sur ce salon peut apporter un plus à votre entreprise ?
D.danna :Le salon permet de promouvoir nos produits. Au delicesdanna nous promotion - nons tout à base de kassav/manioc. Nous réalisons tous nos produits (accras, bokit, sorbet) à partir de cette matière première qu'est le manioc. Notre démarche commerciale ici, cible aussi bien les compatrio - tes vivant en France, les touris- tes qui viendront chez nous et la clientèle local sensible à l'image que lui renvoie notre présence àl'international.

NE : Vos projets à venir ?
D.danna :Des projets sur le long terme qu'on ne souhaite pas tout de suite dévoiler au grand

jour .

Les délicesdanna se trouve tous les vendredis de 16h à 21h au marché de Gosier. Contacts : 0690 61 19 30 - mail : delices - danna@gmail.com www .lesdelicesdanna.com

Rencontre avec M.Roland Daroso,Café Mont Regard Coopérative des producteurs café/cacao Guadeloupe (COPCAF)

N.E : Parlez-nous de votre pro- duction de café ?
Roland Dar oso : Le café est un produit qui devrait être d'avantage mis en avant au pays. À l'heure où la banane et la canne sont en crise. Le sol guadeloupéen est propice à la culture du café. Nous avons un terrain vol- canique qui permettra le développement du café.

N.E : La filière café serait la réponse à la crise que connaît la production agricole en Guadeloupe ?
R.D :C'est une activité à fort potentiel de main d'œuvre. Il peut y avoir beaucoup a gagné en relançant la production de café

N.E : Dans un contexte de mon- dialisation est-il intéressant pour les agriculteurs d e tra- vailler en coopérative ?
R.D :La coopérative permet de s'assurer de la qualité du travail et de la régulation de la production. De plus, il exis - te tout un ensemble de mesu - res pour la commercialisation du café guadeloupéen. Un accompagnement et un suivi est fait auprès des dif férents producteurs de café.

N.E : Quel marché potentiel la coopérative vise-t-elle ?
R.D : Principalement le marché du luxe tant au niveau local et national. Car c'est avant tout un produit de luxe.

N.E : Le salon vous permet-il de gagner en visibilité ?
R.D : Le salon est bien, en effet cela nous permet d'être connus du grand public. Mais nous subissons la crise, car il y a une baisse de la fréquentation. Le plus important reste de recevoir les encouragements du public et cela nous pousse à continuer .

Contact : Monsieur Roland Daroso, président : 0690 35 43 91 - mail à l'adressecop.caf@orange.fr

Rencontre avec Edwidge Saint-Hilaire de Capesterre Belle-Eau au stand de«Groseille P assion»

Il s'est pris de passion pour la groseille depuis 5 ans. C'est, dit- il, un friut et un légume qui pos- sède différentes vertus. Elle est un puissant antoxydant et un excellent aphrodisiaque. Actuellement, il travaille cette groseille pour faire du jus et aussi un pétillant. Son objecif, c'est d'atteindre le plus haut rendement possible dans le pro - cess d'extraction.