Une large autonomie pour le Sahara occidental et l'Acte III De la décentralisation pour la Guadeloupe
Quand François Hollande va au Maroc,pour soutenir une large Autonomie du Sahara occidental en s'alignant sur les positions néocoloniales du roi de ce pays,il s'oppose au droit imprescriptible à la libre disposition du peuple Sar ahoui qui revendique l'indépendance de son pays. Mais, concernant notr e pa y s, il est sourd à la revendication formulée par les Forces P atriotiques et Anticolonialistes de ce même statut de large autonomie.Il est sur cette même position anti démocratique et colonia- liste parce qu'il s'oppose ici et là au r espect du droit des peuples à la libre disposition.
E n s'adressant au peuple guadeloupéen, le Parti communiste Guadelou- péen lui propose depuis 55 ans de revendiquer avec lui un statut d'Autonomie. Naturellement, il lui en a expli - qué le but et les contours : Accéder à la responsabilité polit ique pour parvenir véritable - ment à la gestion des affaires guadeloupéennes par les Guadelou-péens eux-mêmes y compris avec la possibilité de voter des lois qui relèvent de leurs besoins particuliers, pour construire un nouveau pays Guadeloupe débarrassé de la tutelle coloniale française et engagé dans la voie d'un déve - loppement progressiste multi - forme. Il a proposé que ce nouveau pouvoir politique ait pour cadre juridique : Une assemblée délibérante élue au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel. Un conseil de gouvernement désigné par l'assemblée et responsable devant elle et disposant d'un pouvoir réglementaire. A la Convention de Morne Rouge en Martinique en 1971, avec les autres partis et organi- sations autonomistes, il a claire- ment défini les attributions relevant du pouvoir autonome et celles dites régaliennes relevant de la France. Mais à cette Convention, il a été solennellement proclamé aussi, la voie pour parvenir à l'érection de l'Etat Autonome. C'est à partir de l'exercice du droit naturel des peuples à l'autodétermination et à travers l'élection d'une assemblée constituante qui aura pour tâche unique l'élaboration d'un statut que nous souhaitons être l'autonomie, qu'il s'agit de promouvoir un pouvoir politiqueguadeloupéen. Naturellement, il s'agira de mettre en place un partenariat et une coopération mutuellement avantageux avec la France puisque l'autonomie n'est pas l'indépendance. Mais c'est au peuple guade - loupéen, à lui seul qu'il revient de décider de son destin, de son avenir de peuple majeur et responsable. C'est pourquoi, nous refusons d'inscrire la bataille pour l'éman - cipation de notre peuple dans le cadre des articles 73 et 74 de la Constitution française puisqu'en définitive, quel que soit le choix fait par notre peuple en utilisant ce processus, il reviendra au parlement français «d'amender», de ratifier ou pas celui-ci. Nous avons été témoin de la grossière manœuvre du gouvernement de Zarkozy qui a consisté à consulter 2 fois le peuple martiniquais pour aboutir qu'à une assemblée unique, alors que la large majorité des élus réunis en congrès s'était initiale- ment prononcée pour l'article 74 et nous devons tirer leçon de cette entourloupe. Quand François Hollande va au Maroc, pour soutenir une large Autonomie du Sahara occidental en s'alignant sur les positions néocoloniales du roi de ce pays, il s'oppose au droit imprescriptible à la libre disposition du peuple Sarahoui qui revendique l'in - dépendance de son pays. Il est sur une position anti démocra - tique, voire réactionnaire puisque l'ONU elle, par le biais de la mission envoyée sur le terrain, plaide pour l'exercice du droit à l'autodétermina - tion de ce peuple. Mais concernant notre pays, il est sourd à la revendication formulée par les Forces Patriotiques et Anticolonialistes de ce même statut de large autonomie. Il est sur cette même position anti démocratique et colonialiste parce qu'il s'oppose ici et là au respect du droit des peuples à la libre disposition. Quant à ses camarades de la fédération guadeloupéenne du parti socialiste, ils pratiquent un conservatisme effréné à travers une vassalisation rampante, s'opposent à tout changement et attendent avec béatitude la magie de l'acte 3 de la décentralisation qui devrait garantir aux guadelou - péens plus de félicité…
Cependant, nous ne demandons pas au Président de la République française de se prononcer sur quel statut serait bon ou pas pour le peuple guadeloupéen . Nous revendiquons sim- plement au près du pouvoir français, la reconnaissance et l'exercice du droit de celui-ci à l'autodétermination, le droit de choisir librement et lui seul quel statut qui lui convient. Nous demandons la solidarité des partis et forces politiques de France réellement antico- lonialistes pour influencer véritablement sur la satisfaction de cette revendication. Par contre, nous mettons au défi les socialistes assimilationnistes de notre pays qui prétendent que le peuple ne veut aucun changement et qui sont pour le statut quo de se prononcer au nom du respect de la démocratie, pour la reconnaissance et l'exercice du droit à l'autodétermination de notre peuple. Au terme d'une campagne élec - torale sur la question du statut à armes égales, nous ne sommes pas absolument sûrs,bien au contraire, que la majori - té de nos compatriotes, choisi- ront de rester «asi mile». C'est pourquoi, nous exhor - tons les Guadeloupéens qui de plus en plus prennent cons - cience des méfaits de l'assimi- lation, de l'abîme dans laquelle elle nous plonge et qui se prononcent pour un réel changement de statut à se mobiliser davantage encore pour que celui-ci passe par l'élection à la proportionnelle d'une constituante chargée de l'élaboration du futur statut de leur pays. Ils devront également s'impliquer à fond pour l'émergence d'un nou - veau corps électoral excluant les gens venus d'ailleurs qui ne sont pas installés depuisplu s de dix ans dans notre pays ou qui sont simplement de pas - sage chez nous. Nous l'avons dit et répété c'est au peuple guadeloupéen et à lui seul de choisir librement sa destinée. Cette responsabilité ne revient à personne d'autre. Il ne faut pas attendre des autres pour faire à notre place ce qui est de notre légitime responsabilité.