Capesterre Belle-Eau, le 29 janvier 2010 L’INTERVENTION-TESTAMENT DE FÉLIX PROTO : «Voici venu l’heure de la solidarité»

“ Population de Capesterre, je vous dis bonsoir,

Je suis ici pour soutenir Eric Jalton en tant que candidat au poste de Président du Conseil Régional de la Guadeloupe. Je soutiens cette candidature parce qu'elle est conforme aux intérêts du pays, parce quelle est susceptible de créer une dynamique nouvelle. La candidature d'Eric Jalton entouré de citoyens républicains, dans l'é - galité et soucieux du droit à la dif férence s'impose à tous. Je salue tout particulièrement mon jeune confrère Lacavé et rend un hommage particulier à son père, ancien maire de Capesterre qui a mené des combats élogieux pour la Guadeloupe e t les Guadelou- péens. Des combats élogieux au nom de la fraternité, de la défense des travailleurs de la canne, de la banane, de la défense de la Sécurité Sociale, des droits de l'homme, des droits civiques et de l'égalité entre les citoyens.

Je suis Félix Proto, l'ancien Président du Conseil régional de 1986 à 1992. Je salue en cette terre capesterienne mon premier vice-président Christian Céleste grâce à qui le Conseil régional a pufaire en sorte que la Guadeloupe soit à l'heure des réalisations qui ne sont toujours pas achevées : comme la déviation de Sainte-Rose à la Boucan, la déviation de Morneà-l’Eau, la déviation de Sainte- Anne, la déviation de Baillif. Je salue des compatriotes qui ont fait en sorte que l'habitation de la Grivelière ait été la propriété du Conseil régional en 1988 et inscrit dans le plan Etat-Région en 1989 pour être réhabilité. Je salue les compatriotes grâce auxquels la Côte-sous-le-V ent a été redressée et des 4 ponts à une seule voie qui jonchaient la route nationale 2 ont disparu.

La formation professionnelle a disparu et L'AFPAG qui dispensait de nombreuses formations a été remplacée par des écoles de la deuxième chance dont on entendra parler bientôt. En 2010 les masques tomberont.

Alors que quelques travaux ont été exécutés sur le Stadium de Gourdeliane, Les noms des 41 élus et des techniciens ont disparu alors que l'Assemblée régionale avait fait en sorte que ces noms soient portés sur ce vélodrome. V oilà comment vous êtes gouvernés. A vec Eric Jalton, voici venu l’heure de la solidarité !

Il est revenu, le temps de la solidarité !

La Guadeloupe a traversé, et tra- verse encore une grave crise sociale et politique, dont il convient de la sortir pour garan - tir nos libertés dans le cadre du système républicain. Il est vrai que certains, ou certaines, veulent s'attribuer le monopole de la République. La République est la chose de tous, et nous sommes, nous, des Républicains. De vraisRépublicains. C'est en Républicains que, dès 1979, nous avons défini avec Frédéric Jalton, ce grand Guadeloupéen, les conditions d'une reconstruction, d'une réhabilitation de notre archipel dans le cadre de notre brochure «Etre socialiste en Guadeloupe». Il était déjà prévu alors d'instaurer une Assemblée Unique pour réaliser d'importantes économies d'échelle au bénéfice de notre collectivité. C'est à partir de 1986 que nous, Républicains, Parti Socialiste, Parti Commu-niste et démocrates, ensemble, nous avons construit SEPT lycées, des routes, des ponts, des équipe - ments structurants, selon des schémas soigneusement élaborés et dont la population guadelou - péenne a tiré le plus grand profit, même si certains, ont tenté d'en minimiser les effets positifs, et parfois même de les annihiler. Aujourd'hui, c'est socialistes, communistes, démocrates ensemble, que nous allons résoudre la crise économique, sociale et politique qui frappe notre archipel. Les troubles divers qui le secoue et dont les causes ne sont pas du fait des Gua- de1oupéens, peuvent et doivent faire l'objet d'un traite - ment de nature à les résoudre.

Il est revenu le temps de la solidarité !

Car, c'est dans la solidarité du peuple de la Guadeloupe, cette solidarité traditionnelle trop souvent oubliée de nos jours, que nous trouverons les solutions. Ceux qui, sous couvert de politique politicienne se contentent de beaux discours de nature à complaire à leurs maîtres d'ailleurs, et se révélant incapa- bles d'agir, ne font rien, ont en effet laissé à l'abandon des parties entières de notre territoire.

Nous devrons à nouveau consoli- der et irriguer la région de Basse- Terre et de la Côte-sous-le-Vent, comme nous avions commencé à le faire dans les années 1980. Le siège de la Région c'est l'œuvre des Républicains.

Le centre de la Grande-Terre, le bassin de Morne-à-l'Eau, ancien jardin vivrier de la région, abandonné et parti à vau-l'eau en raison de la com- plaisance de ceux qui ont lais- sé mourir nos productions traditionnelles, ne méritent-ils pas de retrouver lasplendeur d'antan, Eric Jalton fera en sorte que ce bassin soit revivifié.

Il nous faut rechercher les moyens de vivifier et de déve- lopper harmonieusement tou- tes les îles de notre archipel qui souffrent encore de graves handicaps structurels :

- Marie-Galante, le diamant vert des Antilles, qui s'étiole, faute des investissements nécessaires à son décollage économique. Ils le savent bien, tous ces Marie- Galantais, exilés sur la grande île et qui, gardant un attachement profond à leur petite patrie, aspi - rent, de loin, à la voir redevenir prospère et florissante.

- Les Saintes, T erre-de-Haut, T erre-de-Bas, ces joyaux jetés dans l'océan, qui cherchent encore une amélioration sensible des conditions de vie de leurs habitants.

- La Désirade enfin, si riche d'hu- manité, laissée en proie à l'ostra - cisme hérité du passé.

Le temps de la solidarité est enfin revenu !

Tous les Guadeloupéens doi- vent se solidariser pour que notre archipel retrouve le chemin du développement, pour que les inégalités par trop fla- grantes dont souffre notre population soient réduites et qu'elles disparaissent, pour que les clivages politiciens perdent leur sens au profit d'une véritable politique menée par référence à la République et la Démocratie, afin que la devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité, retrouve un sens dans nos îles.V otons Eric Jalton ! ”