La grève des employés de la ville de Pointe-à-Pitre est suspendue !

Les habitants de la ville de Pointe-à-Pitre ont été surpris de trouv er closent,les portes de la mairie ce lundi 3 juin,et de se retrouver nez-à-nez avec les employés municipaux en grève.

E neffet, les salariés muni- cipaux affiliés au Syndicat du Personnel de la Collectivité de Pointe-à- Pitre (SPC) ont débrayé pour provoquer une rencontre tant réclamée au chef d'édilité pour se pencher sur le cahier de doléances qu'ils lui ontadressé. Selon le délégué syndical, M. Mario Varo, très remonté, l'Exécutif municipal ne prend pas ses responsabilités car depuis le 7 février , il a été destinataire de leur plateforme de revendi- cations dans laquelle, ils deman- daient une rencontre pour passer en revue l'ensemble des points qui concernent les droits des travailleurs. Les salariés ont l'impression que le maire Jacques Bangou, préfère jouer au chat et à la souris au lieu de satisfaire leurdemande. D'après M. Varo, tous les services sont bloqués, rien ne fonctionne. Les points les plus urgents sur le cahier de doléances, c'est la carrière des travailleurs notamment au niveau de la classification, c'est aussi le régime indemnitai- re et surtout les conditions d'hygiène de travail. Le délégué syn - dical tient à porter à la connaissance du public que l'hygiène n'est pas respectée dans l'exerci - ce de la mission des ouvriers alors que nous sommes de plein pied au 21e siècle et que le maire de surcroît est médecin de profession. Encore de nos jours dit-il, les éboueurs ramassent les ordures à travers la ville avec leurs mains, alors que la loi prévoit qu'il faut respecter des règles précises de protection et d'hygiène dans ce secteur . Après avoir fait une mise au point avec ses mandants, le représentant syndical, M. Jean- François Arnolin a enjoint ses camarades grévistes à se rendre au siège de Cap Excellence où se tenait une réunion avec les Maires de Pointe-à-Pitre et des Abymes. Les salariés grévistes ont envahi le hall d'entrée de l'Institution, ils se sont installés gentiment en attendant patiem - ment la fin de la réunion pour être reçu à leur tour. A l'issue de trois heures d'âpres négociations, les grévistes et la municipalité se sont mis d'accord sur la quasi-totalité des points de revendications. Les deux parties devaient se rencontrer le jeudi 13 juin pour achever les derniers points du cahier de doléances. Les accords portent sur l'augmentation des taux du régime indemnitaire et sur la nouvelle bonification indiciaire pour les agents de sécurité de la voie publique (ASVP) et les agents qui travaillent le soir au nettoya- ge du centre-ville. Il est prévu que la commission hygiène et sécurité se réunisse au mois de septembre pour porter réponses à l'amélioration des conditions de travail. Deux réunions de pré - paration de cette grande rencontre avec les employés ont été actées. Aussi, le Maire s'engage à enlever les carcasses de voitures et des déchets blancs qui sont stockés provisoirement sur le site du centre technique de Lauricisque. Les agents du Service Technique auront bien leur réfectoire et le site retrouvera un nouveau visage. S'agissant de la dotation du matériel de travail, ce sera débattu à la prochaine réunion. Le chef d'édilité s'engage à mettre aux normes les bâtiments abritant les crèches. Après dis - cussion, les employés et le maire ont trouvé un accord pour que le jour de carence en cas de congé de maladie soit désormais retenu à partir du quatriè - me jour, afin de ne pas léser les employés nous livre le délégué du personnel M. Mario Varo. C'est juste, le dicton qui dit : «Sé on dézod ka rétabli lod». Il a fallu un blocage des services pour qu'il y ait communication entre les parties.