Les communes de Guadeloupe Sont-elles préparées contre les catastrophes naturelles ?

S ouvent on entend les gens dirent qu'il n'y a plus de saison, que la nature est déréglée. Il n'y a pas que la société qui en soit ainsi.

Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti, le nombre d'ouragans en prévi- sion, la montée des eaux, les tsunamis, les tornades et les volcans en éveil sont autant de risques auxquels nous som- mes exposés.

Pour mieux appréhender ces questions, l'Association des Maires de Guadeloupe et l'OCPRME (l'Observatoire Caribéen de Prévention des Risques Majeurs et Environnementaux) ont organisé un séminaire à l'intention des élus de Guadeloupe, le samedi 8 juin en matinée à la Cité des Métiers à Raizet de la commune des Abymes. A en croire la participation, la gran - de majorité des élus ont brillé par leur absence. On peut penser qu'ils ont été mal invi - tés, ou les communes maîtri- sent déjà le sujet et donc n'ont rien à apprendre en la matiè- re, ou alors la vie des Guadeloupéens les importe peu. Seules 5 ou 6 communes étaient représentées sur 32. C'est à croire que la Guadeloupe, que certains se targuent à présenter comme un pays béni est à l'abri de toutes catastrophes.

Les évènements de la Soufrière en 1976 en Guadeloupe, de même que l'ouragan Hugo en 1989 ou le tremblement de terre de la République d'Haïti en janvier 2010 ne sont manifestement plus dans les mémoires. C'est M. Auguste Joint qui a été choisi comme intervenant principal pour mener la réflexion. Etant ressortissant haïtien, son intervention tournait autour de la cata- strophe de 2010 en Haïti. Il a aussi été question de la responsabilité pénale des élus dans ces situations. A ce sémi- naire, les élus devaient abor- der les thèmes suivants :

Réduire la vulnérabilité, respecter la réglementation, informer et protéger les populations, valoriser les actions de prévention et enfin, appeler toutes les com- munes à devenir des villes rési- lientes. Compte tenu de la réalité de notre archipel et des risques permanents encourus, il y a lieu de ne pas baisser les bras et de rééditer ce séminaire.