Le socialisme du 21esiècle en marche

Après Cuba,la FAO reconnaît qu’en dix ans, la faim est en voie d’éradication au Venezuela

B riser la désinformation médiatique. L’hommage rendu par la FAO au Venezuela permet de saisir la rupture introduite par le pro- cessus révolutionnaire entamé en 1999: des progrès inédits pour le peuple vénézuélien, le recul du fléau de la misère.

Le Venezuela, aux côtés de Cuba et de 16 autres nations du monde, a reçu un hommage appuyé du directeur de la FAO (agence de l’ONU pour l’alimen - tation), José Graziano da Silva, pour ses efforts qui ont contribué à faire reculer drastique - ment la faim au sein de la population vénézuélienne.

Le représentant de la F AO au Venezuela, Marcelo Resende, confirme que le Venezuela «remplit toutes les conditions fondamentales pour garantir la sécurité alimentaire» et «bénéficie d’un bon cadre légal et un réseau public de distribution inédit, d’où ses progrès remarquables dans la lutte contre la faim».

Le contraste avec la situation avant le début de la révolution est saisissant. Au début des années 1990, 15,5% de la population, soit 4 millions de personnes, souffraient de la sous-nutrition. Aujourd’hui, en 2013, c’est le cas de 2,5 % de la population, un peu plus de 700 000 personnes. Cette réussite est le fruit d’une politique sociale volon - tariste, celle de la «Mission alimentaire» qui a conduit à la mise en place d’un réseau de distribution alternatif, les MERCAL. 22 000 boutiques vendant des produits alimen - taires à des prix 30 à 50% infé- rieurs à ceux du marché.

La réforme agraire, avec la «mission Zamora», a joué égale - ment un rôle dans ce processus. Depuis 2001, 3 millions d’hectares de terre ont été redistri - buées aux paysans sans terre.

En quinze ans, la production et la consommation alimentai- re ont considérablement progressé. La production est pas - sée de 17 à 24 millions de ton - nes entre 1999 et 2010, tandis que la consommation a bondi de 13 à 26 millions de tonnes dans la même période.

Les défis sont encore nomb- reux pour le Venezuela: concentration des terres record ; dépendance envers les spéculateurs qui utilisent leur position dominante dans l’importation de produits alimen - taires pour créer d’artificielles pénuries ; enfin dépendance de l’économie vénézuélienne envers le pétrole, entravant le développement d’une indus - trie et d’une agriculture réel- lement auto-suf fisantes.

Malgré ces lourds handicaps, les progrès remarquables du système vénézuélien pour éra - diquer la faim, la maladie et l’analphabétisme prouvent la supériorité d’un modèle de développement alternatif à celui dominant, guidé par la seule logique du profit.

Seule une radicalisation du processus révolutionnaire avec réforme agraire intégra - le, de la nationalisation du commerce extérieur, d’un développement indépendant de l’agriculture et de l’indus- trierépondra aux défis auxquels est confronté le processus révolutionnaire.

Source : solidarite-internationale