Le LKP se serre les coudes pour le respect de l'Accord Bino !

Après l'enlisement de conflits sociaux,on entend souvent ici et là,surtout sur les ondes,des gens chercher un coupable et finalement porter l'accusation sur le manque de dialogue entre les différents acteurs sociaux en présence.Certaines personnes appellent de leurs vœux et aspirent à une Guadeloupe prospèr e,de séré- nité alors que dans le même temps certains travailleursviv ent le cauchemar de leur vie sur leurs lieux de travail dans le plus grand silence.

En 2009, la Guadeloupe a connu une crise ouver - te qui a durée 44 jours. Tous les indicateurs économiques étaient au rouge, quatre ans après, les mémoires semblent avoir oublié tous les causes qui ont engendré cette crise sociale. Tous les mots dont souffre la société guadeloupéenne ont été mis à nu par les évènements de 2009. Malgré tout ce qui s'est passé, bon nombre d'engage - ments non pas été respectés. C'est ce qui explique la tenue de la conférence de presse à l'initiative du syndicat Force Ouvrière, le mercredi 24 juillet 2013 au Palais de la Mutualité à Pointe-à-Pitre qui rassemblait tous les signataires de l'Accord Bino. La fin du RSTA (Revenue Supplémentaire Temporaire d'Activité), substitué par le RSA (Revenu de Solidarité Active, en remplacement du RMI) a été le déclic pour revigorer le LKP. Selon les dispositions qui étaient prévue lors de la signature de fin de conflit, les entreprises devaient prendre le relais des sommes versées par l'Etat, or, il s'avère que ces entreprises qui ont bénéficié durant trois ans des avantages de cet accord se rebif- fent aujourd'hui

. Les organisations syndicales ont l'intention de porter l'af faire en justice car dis - ent-ils, l'Accord Bino est un Accord Interprofessionnel qui fait force de loi. Le Secrétaire Général du syndicat Force Ouvrière, Max Evariste lance un appel aux autres organi - sations syndicales pour qu'ils fas- sent la pédagogie auprès de leurs mandants dans toutes les entreprises, comme cela l'a été en 2009. Toutes les organisations se sont exprimées et vont dans le même sens, pour une mobilisation visant à faire respecter la signature de l'accord interprofes - sionnel ou l'Accord Bino. Certains se déclarent prêts à faire des sacrifices supplémentaires, d'autres promettent des actions imminentes tout azimuts. En revanche, la CGTG (Confédé- ration Générale des Travailleurs Guadeloupéens) plaide pour un bilan en profondeur de ce qui a été réellement respecté dans la mise en œuvre des accords de février 2009. Le Secrétaire Général de la CGTG, Jean-Marie Nomertin lance un appel pour une mobilisation qui prendrait sa source en Guadeloupe et qui serait généralisée dans les quatre vieilles colonies (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion). Jean-Marie Nomertin appelle à la mobilisation géné - rale de tous les travailleurs pour obtenir un rapport de force favorable à la prise en compte réelle des revendications. Notons cependant, que les différentes attaques du pouvoir en place portées à l'encontre des syndicats ne fait que resserrer les liens entre eux en dépit des rivalités d'influence. Force est de constater que l'embellie sociale en Guadeloupe n'est pas pour longtemps, tant la souffrance de ceux qui sont exploités est grande.