63e TOUR CYCLISTE :Pierre Lebreton Un grand vainqueur

Le rideau est tombé sur la 63ème édition du Tour cycliste de la Guadeloupe qui a consacré la victoire d'un grand champion. Ce tour a en effet couronné les efforts, le courage et l'intelligence de course du normand Pierre Lebreton qui n'était pas pourtant le leader de son équipe.

Depuis toujours nous avons dit, quel que soit le sport considéré et quel que soit le talent naturel du sportif que c'était la tête d'abord… et cela d'un triple point de vue. La tête du point de vue de la volonté, la force psychologique et mentale, la tête du point de vue de la connaissance globale de la discipline pratiquée, ici en l'occurrence la culture cycliste donc et la tête du point de vue de l'intelligence tactique, la science de la compétition.

Depuis toujours également nous avons affirmé que la pratique du sport de haut niveau était parfaitement compatible avec la poursuite d'études supérieures. La preuve par neuf nous est apportée avec le succès de Lebreton futur docteur en médecine et donc maîtrisant parfaite- ment la physiologie du sport et les questions liées à l'alimentation du sportif.

Mais pour revenir au Tour, nous n'allons pas nous en servir pour analyser le cyclisme guadeloupéen, et mettre en exergue comme on le fait régulièrement depuis des années, ses manquements, ses faiblesses et faire encore une fois le constat que le niveau de celui-ci c'est-à-dire le haut niveau, ne correspond pas au niveau de notre cyclisme.

Les analyses à chaud, on le constate, sont souvent passionnées et peu profon- des. Nous préférons des bilans de sai- son ou de mandature pour concrètement toucher du doigt l'ensemble des problèmes qui affecte la discipline. Il y eut les Assises du cyclisme l'andernier en fin de saison. Mais c'était plus un faire valoir qu'un effort concerté en vue de poser les bases d'une véritable promotion de notre cyclisme. Mais revenons à cette 63ème édition du Tour.

De notre humble avis, tout méritant qu'il fut, Pierre Lebreton n'aurait jamais dû reprendre de cette façon le maillot jaune. Quand des coureurs le précé - dant au classement général déclarent sans honte qu'ils ne l'ont pas fut sortir du peloton dans l'échappée du premier tronçon de la huitième étape, nous trouvons cela inadmissible.

C'est bien vrai que certains d'entre eux n'avait pas d'équipier. Mais la règle dans les courses à étape et surtout au niveau international, c'est de contrôler ceux qui vous suivent et vous précède immédiatement dans le classement.

Si donc il n'a pas volé sa victoire et qu'il la mérite amplement, il faut admettre que cela a été possible que grâce à l'énormité de l'erreur non seulement du Japonais, mais aussi de José Chacon ainsi que des autres prétendants à la victoire finale.

Enfin, compte tenu de la réalité de notre cyclisme et de la qualité des équipes invitées, peut-être pourronsnous nous satisfaire de trouver 5 cou- reurs guadeloupéens parmi les vingt pre- miers dont un parmi les dix.