A l'ombre des senteurs du pays pour se préparer à affronter les luttes à venir
Le temps incertain,les div erses sollicitations à travers le pays en ce der- nier w eek-end des gran- des v acances avant la rentrée scolaire,n'ont pas eu raison des militants et sympathisants communistes présents à l'invitation de leur Parti,le samedi 31 août dernier.
I l ne s'agissait pas de s'asseoir autour d'une table pour préparer ou af finer la stra - tégie du Parti Communiste Guadeloupéen afin d'apporter sa contribution au changement nécessaire de la situation de notre pays, mais bien d'une «Rencontre, détente et bokantaj», à Boisvin Morne à l'Eau.
Le cadre verdoyant et fleuri qu'a of fert Françoise Baral à ses camarades, autour de sa demeu- re, était en effet un terrain idéal pour se ressourcer et échanger durant une journée festive, au cours de laquelle beaucoup ont su donner libre court à des talents déjà connus, tandis que d'autres révélèrent, quant à eux, les leurs, qu'ils avaient jusque là jalousement cachés.
Chacun avait en effet préparé de succulents plats qui ont su rivaliser au cours du «Kannari kontré» qui a permis à beau- coup d'exciter leurs papilles gustatives avant de déguster tour à tour les dif férents mets préparés.
«Kalalou», «Tifig é trip», «soup a fouyapen», «dombré an tout sos», «rasin péyi», le choix était multiple, alos…, «vant pété, manjé rété !»
L'après midi, à l'ombre des nombreux arbres fruitiers dont certains sont rares en Guadeloupe (tels le jackier, la noix de cayenne…) les blagues, les pas de danses, le rire, le jeu de domino, les photos souvenir ont eu droit de cité, tandis que Françoise Baral prenait plaisir à faire décou- vrir son jardin, n'oubliant pas quand il le fallait d'indiquer que tel arbre a été planté par son époux, notre regretté camarade Jacques, dont le souvenir a plané tout au long de la journée.
Si ce n'était l'appel du «chodo et gâteau», le tour proposé par Françoise aurait duré jusqu'au soir tant elle prenait plaisir à développer ses connaissances en plantes médicinales et à proposer «fèy a té», plantes ou plants d'arbres fruitiers.
A l'issue de la journée, se lisait sur tous les visages la satisfaction d'avoir passé un agréable moment, propice à resserrer les liens fraternels entre mili- tants et sympathisants communistes, mus par une même volonté : peser de tout leur poids dans la lutte émancipatri- ce engagée par leur Parti, pour briser le système colonial qui étreint notre pays et bride bien des talents.