Le branle-bas de combat continue !

L e 17 mars 1996, trente-cinq ans après le 2e congrès du PCG qui s'est tenu à la mairie de Pointe-à-Pitre ; Cinq ans après la violente scission du Parti, organisée par les déserteurs de la Section communiste de Pointe- à-Pitre, Rosan Girard, à l'é- poque dernier co-fondateur du Parti encore en vie, monta à la tribune de la séance de clôture du 11e congrès du Parti qui se tenait dans la com- mune de Morne-à-l'Eau.

Devant les vétérans communistes, ses compagnons des premières années du Parti, tétanisés par l'émotion, les nouvelles géné- rations de communistes qui saluaient avec enthousiasme le dirigeant mythique et tous les invités étrangers et guadelou - péens présents, il déclara :

«Camarades,

Je vous remercie de votre accueil qui me fait chaud au cœur.

Les circonstances ont voulu que je sois présent en Guadeloupe au moment où se tenait votre 11e congrès. C'était donc pour moi, unaf fectueux et pieux devoir de venir saluer les participants à ce congrès.

J'ai d'abord souhaité pouvoir venir à l'inauguration, mais la nécessité de ma présence au début des travaux du colloque, organisé par le Conseil Général à l'occasion du cinquantenaire de la commémoration de l'érection de la Guadeloupe en départe- ment, ne m'a pas permis d'être avec vous à l'ouverture.

Il y a 53 ans, à l'angle de la rue Delgrès et Schœlcher, dans l'entrepôt d'un négociant blanc, Rallion, se réunissait une petite phalange d'hommes, moins d'une dizaine qui constituaient le premier noyau du Mouvement Communiste.

Il y a 52 ans, un appel était lancé au peuple guadeloupéen annonçant la constitution d'une section du Parti Communiste Français.

Un mois après, paraissait le pre- mier numéro de l'Etincelle, juste le lendemain du débarquement des forces antifascistes en Normandie.

Le premier éditorial de ce journal s'appelait «BRANLE BAS DE COMBAT», Il était rédigé par Rosant Girard.

Le «BRANLE BAS DE COMBAT» continue !

LE BRANLE BAS DE COMBAT, continue pour une révolution, non pas seulement à l'échelle de la Guadeloupe, mais à l'échelle planétaire pour en finir avec le système capitaliste, un système de destruction total de l'homme.

BRANLE BAS DE COMBAT !

Pour diriger ce combat désor- mais, il y a les hommes de la relè- ve, ceux qui ont été élus aujourd'hui, membres du Comité Central avec Christian Céleste, Secrétaire Général du Parti Communiste Guadeloupéen

Pendant ces 53 ans, je n'ai cessé d'améliorer ma réflexion, ma capacité d'analyse au service de la révolution.

Je compte sur vous pour que vous vous assigniez comme mot d'ordre, d'améliorer chaque jour votre capacité d'analyse, votre compé - tence comme conditions d'une meilleure praxis au service de la libération du peuple guadelou- péen et de tous les travailleurs.

«BRANLE BAS DE COMBAT POUR DIRIGER LE COMBAT DU PEUPLE GUADELOUPEEN !».

Ce dimanche 17 mars 1996, Rosan Girard affichait publi- quement à la face du monde, que sa place était toujours dans ce Parti qu'il a contribué à créer avec Hégésippe Ibéné, Sabin Ducadosse, Raphaël Félix-Henri et tous ceux de la première phalange. Dans le même temps, il passait offi- ciellement le témoin aux nou - veaux dirigeants du Parti qui prenaient la relève pour pour- suivre le «Branle bas deCombat».

Quinze ans après cette déclara- tion et dix ans après sa mort : LE BRANLE BAS DE COMBAT CONTINUE !