Le «Kolektif Jénès Gwadloup» a rendu la parole aux jeunes (suite)

PRÉSENTATION ET OBJECTIF DU KJG

L'idée de ne pas brider la parole était assez forte pour que nous décidions de n'interrompre aucu- ne digression sauf si celles-ci s'a- véraient d'ordre politique ou reli- gieux. Nous avons donc convenu d'orienter les débats sur deux axes : celui des constats/critiques et celui des solutions. L'idée de récupération de la parole de la jeunesse estimportante , car nous ne connaissons pas d'espace où cela se fait, en dehors de l'espace scolaire. Or , ce dernier n'encadre pas tous les jeunes et obéit à des hié - rarchisations qui peuvent altérer la pensée des jeunes et empêcher son authenticité. Le «Bik A Jénès» avait donc pour objectif, non seulement de révéler la parole de la jeunesse à tous, mais surtout de permettre l'établissement de pistes de solution par les jeunes, pour les jeunes afin de les remettre aux autorités compétentes. Nous entendons par là, mettre à la disposition des politiques, des associations, des autorités et de la société civile, les constats mais surtout les pistes de solutions évoquées par les jeunes présents. Pour ce faire, nous avons imaginé la captation de la parole par dif- férents moyens. Les retranscrip- tions des tables rondes, qui ont réuni des jeunes engagés dans le monde associatif, les avis écrits sur des feuilles distribuées lors du «Bik A Jénès», reprenant les avis sur les six thèmes, les interventions lors de l'assemblée plénière, et enfin la KJG box, qui fut la récupération sous forme vidéo des contributions de ceux qui n'ont pas eu le temps d'intervenir ou encore ceux qui souhaitaient le faire de manière anonyme. Nous pouvons affirmer que le «Bik A Jénès» a rencontré un franc succès, avec plus de quatre cents participants dont l'âge moyen était de 22 ans. Nous avons également lors de l'as- semblée plénière pu échanger avec toutes les générations, même si les jeunes étaient clai - rement majoritaires, nos objectifs sur ce point ont été satisfaits. La majorité des jeunes présents étaient étudiants, à l'université ou au lycée, ou dans des centres de formation. Nous nous sommes donc appuyés sur des distinctions déjà opérées par le comité de pilotage du projet guadeloupéen de société afin de construire les six thèmes. Pour ce faire, nous avons préalable - ment défini des problématiques à utiliser en cas de «pannes» de parole, de blancs, mais surtout afin de (re)lancer le débat. Ces problématiques ont principa - lement servi à lancer les débats des tables rondes et de l'assemblée plénière, nous ne les avons pas utilisées lors du traitement des données.

INTRODUCTION DU RAPPOR T ET PRÉSENTATION DES SIX THÈMES

• Economie et société :

Formations - Vie professionnelle - L'entrepreneuriat une alternati- ve pour le chômage des jeunes ?

Questions de société

- Chômage et économie souter- raine, quel lien ?
- Quel rôle pour l'immigration inter-île ?
- Quel rôle jouent les influences extérieures ?

Violence : comment comprendre le phénomène de violencejeune en Guadeloupe ?

Infrastructures :

- Quelle politique de transport pour les jeunes et le système scolaire ?

Quelles infrastructures de divertissement, d'accueil et d'insertion des jeunes?

Economie :

- Le chômage chez les jeunes étant élevé, comment penser une amélioration de l'insertion économique des jeunes en Guadeloupe ?
- Que penser du «made in Guadeloupe» ?
- Le tourisme est-il l'avenir de la Guadeloupe ?
Quelles idées, quelles innovations ?
- Modèle économique guadeloupéen quels constats, quelles pistes de réflexion ?

• Fraternité :

- Que veut dire fraternité en Guadeloupe ?
Existe-t-il une fraternité proprement guadeloupéenne ?
Si oui comment se manifeste-t-elle et comment l'améliorer ou la moderniser ?
- Certains évoquent un fossé intergénérationnel en Guadeloupe. Comment lutter contre les préjugés envers la jeunesse et resserrer les liens avec les anciens ?
- La Guadeloupe est-elle ancrée dans le bassin caribéen ?
Comment renforcer les liens avec la Caraïbe ?

• Citoyenneté :

- Pourquoi la majorité des jeunes ne s'engagent pas dans l'associatif ?
Les jeunes sont-ils bien informés ?
Comment permettre aux jeunes de retrouver confiance en leurs convictions, à travers l'engagement politique/associatif ?
- Comment comprendre que la majorité des jeunes ne votent pas ?
Pourquoi les jeunes ne croient-ils plus au pouvoir du vote ?
- Pourquoi les jeunes sont-ils si peu engagés politiquement ?
Pourquoi ne croient-ils pas/plus en nos politiques ?
- Y'a-t-il assez de prévention routière ?
Comment et par quel biais améliorer la prévention routière ?

A suivre